Fort d’un succès commercial certain et de performances très satisfaisantes, Diane Bruno et Joëlle Morlet-Selmer, gérantes du fonds Mandarine Unique, chez Mandarine Gestion, ont rappelé mardi au cours d’une conférence de presse tout l’intérêt qu’il y avait à s’exposer durablement aux petites et moyennes valeurs.
« Un investisseur qui s’expose à cette classe d’actif a théoriquement accès aux ‘pépites’ de demain », a rappelé Joëlle Morlet-Selmer. Ces sociétés affichent en général une croissance bénéficiaire rapide (18,5% attendus en 2014 pour les sociétés détenues en portefeuille, ce qui justifie la prime de 20% par rapport aux « large caps »).
Encore faut-il que la sélection de titres opérée par le gérant soit judicieuse, ce qui a été le cas jusqu’ici pour le fonds de Mandarine Gestion. Celui-ci a fêté cette année ses 3 ans d’existence, et affiche un « track record » pour le moins honorable : au 30 août, il affiche un gain de 73,05% contre +39,51% pour l’indice Stoxx Small 200 (dividendes réinvestis).
Cet anniversaire a permis à la société de gestion d’attirer de nouveaux capitaux. Outre un choix de valeurs visiblement judicieux, le fonds a réussi à attirer 130 millions d’euros d’encours depuis le début de l’année, essentiellement en provenance d’investisseurs étrangers (Autriche, Allemagne, Nouvelle-Zélande, Amérique Latine).
Mais après de belles performances, les gérantes restent plutôt prudentes. « La remontée des indices PMI en Europe est un premier indicateur. Maintenant, il faut voir ce que les sociétés vont annoncer au troisième trimestre et quels seront leurs premiers commentaires sur 2014 », prévient Diane Bruno.
« Beaucoup de société sont encore en-deçà des niveaux d’activité d’avant crise, en particulier à cause de la situation moribonde de l’Europe », observe Joëlle Morlet-Selmer. La gérante espère d’ailleurs qu’après une belle surperformance des petites et moyennes valeurs, la cote pourra se renouveler avec le flux d’introductions en Bourse, lequel semble s’étoffer.
En parallèle, Mandarine Gestion réfléchit au lancement d’un fonds labellisé « PEA PME », estimant disposer des compétences en interne, a expliqué Rémi Leservoisier, directeur général de la société de gestion. « Nous ne pensons pas qu’il y a pas de risque de bulle sur les petites et moyennes valeurs. Nous estimons que la classe d’actifs devrait recevoir 1 à 2 milliard d’euros, le reste des fonds allant s’investir dans le non-coté ou d’autres supports d’investissement comme les obligations convertibles. Un tel montant est absorbable par les marchés », a-t-il expliqué.