Malgré le redressement de son activité de câbles sous-marins, l’environnement difficile pèse toujours sur les performances de Nexans, obligeant le fabricant de câbles à réviser en baisse ses prévisions financières pour 2013 et à annoncer une augmentation de capital fortement dilutive pour renforcer son bilan.
Profitant de l’annonce de son chiffre d’affaires du troisième trimestre (-1,9% à périmètre et taux de changes constants à 1,17 milliard d’euros), Nexans a averti que l’excédent brut d’exploitation de 2013 se situera entre 285 et 305 millions d’euros – contre une précédente estimation entre 330 et 350 millions d’euros.
Logiquement, l’action plonge de 15% à la Bourse de Paris. L’augmentation de capital – d’un montant de 284 millions d’euros – se fait au prix de 22,5 euros par action avec un droit préférentiel de souscription (3 actions nouvelles pour 7 détenues) – la décote proposée atteint 47% du cours de clôture du 14 octobre ou 38,3% par rapport au cours théorique qui tient compte de la valeur du dtroi de souscription.
Cette opération doit renforcer le bilan et permettre au groupe de converser sa notation de crédit. Elle a reçu le soutien du premier actionnaire du groupe, le groupe Quiñenco avec 22,54% du capital, lequel a signalé son intention de « renforcer sa participation » selon les termes du communiqué de presse annonçant l’opération.
Les analystes qui suivent la valeur s’inquiètent du risque de révision en baisse des objectifs du fabricant de câbles à moyen terme (un chiffre d’affaires de 5,6 milliards d’euros et une marge opérationnelle entre 350 et 400 millions d’euros).
CM-CIC Securities abaisse son objectif de cours de 36 à 30 euros, soulignant l’impact de l’augmentation de capital et de la révision en baisse des perspectives d’activité et de résultat. Gilbert Dupont maintient son avis « alléger » sur la valeur, et place son objectif de cours sous revue.
Selon les modèles de recherche quantitative de Morningstar, le titre Nexans est considéré comme sous-évalué (par rapport au cours de clôture du 14 octobre), mais il ne dispose pas d’avantage concurrentiel spécifique.