Allocation d'actifs: les investisseurs ont ignoré Washington

Les débats sur la dette et l’arrêt du gouvernement américain n’ont pas impacté les allocations d’actifs des investisseurs.

Jocelyn Jovène 17.10.2013
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Les investisseurs n’ont pas vraiment réagi au risque d’un défaut des Etats-Unis et ils ont eu raison, pour cette fois. Le Congrès américain a adopté ces jours-ci un accord qui relève le plafond de dette et permet au gouvernement de fonctionner de nouveau normalement, même si l’arrêt de deux semaines aura un impact sur l’économie.

Dans ce contexte, les investisseurs sont restés exposés aux actions, à l’immobilier, aux valeurs cycliques et ont été « short » des obligations, des matières premières et des valeurs défensives. La situation de surexposition est même manifeste sur certaines catégories d’actifs, notamment les actions de la zone euro, si l’on en croit l’enquête menée auprès d’investisseurs professionnels par Bank of America Merrill Lynch.

Au niveau des secteurs d’activité, les investisseurs sous-pondèrent les biens de consommation de base (« consumer staples »), mais la plus forte sous-pondération dans les portefeuilles concerne le secteur des services aux collectivités. A l’opposé, la technologie est le secteur le plus surpondéré à l’échelle globale.

 

Source: Bank of America Merrill Lynch

Si les investisseurs privilégient les actifs risqués, signe d’une certaine confiance dans les perspectives de l’économie et des entreprises, il est intéressant de noter que leurs anticipations de croissance ont été revues à la baisse. Elles se rapprochent d’ailleurs tout doucement de ce qu’indiquent les indicateurs avancés de l’OCDE, lesquels pointent vers une reprise toujours molle de l’économie mondiale.

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A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.