EDF et le Royaume-Uni ont annoncé lundi un accord sur les principaux termes d’un contrat d’investissement pour la construction de deux réacteurs nucléaires à Hinkley Point C (HPC) dans le sud-ouest de l’Angleterre.
Les termes de l’accord sont conditionnés à la décision finale d’investissement, et portent notamment sur les conditions de participation d’Areva et de deux opérateurs nucléaires publics chinois. L’accord requiert également le feu vert de la Commission européenne, car il implique une aide publique au développement du nucléaire.
Nous maintenons notre juste valeur de 21 euros par action ainsi que notre appréciation de l’avantage concurrentiel (« narrow moat »), même si le respect du budget du projet (qui doit démarrer en 2023) pourrait être une source de création de valeur pour EDF tout en améliorant son avantage concurrentiel.
Nous n’intégrons aucun élément de ce projet dans notre estimation de juste valeur. De grosses incertitudes perdurent, y compris sur la construction elle-même, l’horizon du projet lointain et le risque de rejet par les autorités européennes ou les prochains gouvernements britanniques.
Les détails de l’accord prévoient qu’EDF recevra un prix fixe de 92,50 livres par mégawatt/heure à travers des contrats sur différence (CFD), lesquels assurent un tarif minimum si les prix du marché sont inférieurs à ce seuil et qu’EDF paie la différence si les prix du marché sont au-dessus du niveau fixé.
Ce prix fixe tombera à 89,50 livres/MWH si EDF poursuit le développement du nucléaire au Royaume-Uni sur un autre site. EDF devra fixer un budget pour la construction du projet et le groupe et ses partenaires supporteront tous les surcoûts et retards, même si les coûts liés à une finalisation plus tardive que prévu du contrat seront remboursés. Le gouvernement britannique subventionnera également des prêts garantis.