Nous maintenons notre estimation de juste valeur de 21 euros et d’un avantage concurrentiel étroit (« narrow moat ») sur EDF, suite à la publication des ventes du troisième trimestre. La croissance organique a atteint 3% sur un an, portée par une plus forte génération d’électricité, des tarifs en augmentation en France et au Royaume-Uni.
La consolidation d’Edison a également contribué à l’augmentation de 7% des ventes d’EDF. L’électricien devrait être en mesure de battre nos prévisions de chiffre d’affaires et d’excédent brut d’exploitation (EBITDA) sur l’ensemble d l’année, grâce à un climat plus favorable en France et de meilleures performances chez Edison. Nous ne pensons pas toutefois que ces éléments nous amèneront à revoir fortement notre estimation de juste valeur.
EDF a été en mesure de s’assurer de meilleurs tarifs de l’électricité, et au début de l’année a trouvé un accord sur le déficit lié à la contribution au service public de l’électricité (CSPE), qui sera porté sur son bilan d’ici la fin de 2018.
La France va mieux, mais la vraie nouvelle positive a été le récent accord pour développer le nucléaire au Royaume-Uni sur le site de Hinkley Point C, avec un accord de 35 ans et un prix de l’électricité assuré de 92,50 livres par MWh (qui baissera de 3 livres si d’autres sites sont développés). Nous sommes toujours sceptiques sur le résultat final de ce programme, notamment les risques d’opposition de la population locale et nous nous interrogeons sur la capacité d’EDF de tenir le budget de construction de nouvelles centrales.