Des bases de comparaison défavorables ont masqué de bonnes performances au cours de l’exercice fiscal 2013 de Sodexo – après un exercice 2012 marqué par deux événements sportifs majeurs qui ne se sont pas répétés, ainsi que la perte d’un contrat dans la santé.
Le chiffre d’affaires consolidé a progressé sur un an de moins de 1% à 18,4 milliards d’euros, tiré par une croissance organique de 4,1% dans les services sur site pour les entreprises et l’administration. La croissance organique atteint 22% en Amérique Latine, grâce aux titres de services, ce qui a permis de compenser la décision des autorités hongroises de durcir la réglementation, laquelle a conduit à un déclin des volumes d’émission de titres.
La marge opérationnelle consolidée s’est contractée de 5,3% à 5,2%, hors éléments exceptionnels – une baisse qui s’explique par la pression sur les prix dans un environnement économique difficile en Europe et la difficulté du groupe à passer des hausses de tarifs pour compenser l’inflation des coûts au Brésil.
A notre avis, la capacité de Sodexo (« narrow moat ») à maintenir ses marges à un niveau relativement stable face à de telles difficultés reflète bien la solidité de son modèle économique. La prise en compte des nouvelles prévisions économiques du groupe devrait nous conduire à revoir en hausse notre estimation de la juste valeur (actuellement de 68 euros par action).
Pour 2014, nous anticipons de meilleures croissances du chiffre d’affaires et du résultat, sur la base de plusieurs éléments. Tout d’abord, la demande pour les clients dans l’univers de la santé augmente, entraînant une augmentation des ventes en Amérique du Nord.
Ensuite, les efforts de restructuration des activités européennes vont produire des résultats, assurant une croissance plus profitable au groupe dans la région, au fur et à mesure de l’amélioration de la conjoncture.
Enfin, la croissance des marchés émergents offre des perspectives attrayantes, en particulier dans les titres de service. Une attention doit toujours être portée aux coûts, cependant, pour être en mesure de tenir l’objectif annoncé d’une marge d’exploitation à 6% du chiffre d’affaires d’ici la fin de 2015.
Le titre est noté 3 étoiles, avec une avantage concurrentiel étroit (« narrow moat ») et une juste valeur de 68 euros.