L’OCDE a récemment revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l’économie mondiale l’an prochain. Et sur les marchés, les analystes sont poussés à faire de même. Certes, les marchés ont beaucoup bénéficié des injections de liquidités de la part des banques centrales.
Mais après la forte belle enregistrée depuis le début de l’année, et des niveaux de valorisation devenus raisonnables, les investisseurs attendaient des signaux plus encourageants de la part des entreprises pour accroître leur exposition à la classe d’actif.
Or, alors que la saison des publications de résultats du troisième trimestre touche à sa fin, l’impression d’ensemble est plutôt mitigée.
« A l’échelle globale, les dégradations touchent tous les secteurs – consommation discrétionnaire, financières, technologie ont plutôt tenu avec des révisions mineures, tandis que les télécommunications, l’énergie et les matériaux ont souffert », notent les stratégistes de Deutsche Bank dans une note datée du 19 novembre.
Au niveau du marché européen, les analystes attendent pour 2013 une contraction de 3,7% des résultats, puis un rebond de 13,3% en 2014.
Depuis 2012, la hausse des marchés est portée par l’augmentation des multiples de valorisation, laquelle s’explique surtout par la diminution de la prime de risque sur les actions (les investisseurs réduisent leur exigence de rendement pour détenir des actions).
Pour qu’elle perdure en 2014, il faudra qu’à un moment, les anticipations de résultats repartent de l’avant, ce qui dépendra avant tout des perspectives que les entreprises pourront dessiner pour l’année à venir.