L’estimation de la juste valeur d’ArcelorMittal a été revue de 24 à 18 euros, pour tenir compte de prévisions plus prudente sur l’évolution future des prix de l’acier. Nous pensons que le cours des matières premières entrant dans la composition de l’acier diminueront jusqu’en 2015, et nous prévoyons que la courbe des coûts associée à la production d’acier s’aplatira, pesant sur les prix de l’acier.
Du fait de faibles coûts des matières premières, cependant, nous pensons que les coûts unitaires de production d’ArcelorMittal diminueront également, dans des proportions plus importantes que la baisse des prix. Cela devrait assurer au groupe sidérurgique une remontée des marges qui, à son tour, alimentera une croissance des résultats.
Nous avons également modifié notre perception de l’avantage concurrentiel de « étroit » (« narrow moat ») à aucun (« none »), car ArcelorMittal ne nous semble pas en mesure de dégager un profit économique au terme de notre horizon de prévision. Même si le groupe détient des actifs miniers qui produisent à des coûts relativement bas, ses actifs dans l’acier ne bénéficient pas du même avantage.
Nous avons également revu notre évaluation du management en dégradant notre opinion de « standard » à « pauvre ». Au cours de la décennie écoulée, les objectifs des dirigeants de réaliser une croissance rapide a largement impacté les choix d’allocation du capital, au détriment du groupe. Le choix de viser la croissance pour la croissance a montré ses limites avec la crise financière, en révélant un niveau d’endettement excessif, qui continue de peser sur le bila