Les marchés ont peu évolué la semaine dernière, les actions étant relativement stables et les taux d’intérêt en légère hausse. Même l’Europe et les marchés émergents ont peu progressé sur la semaine.
Les résultats des entreprises continuent de décevoir, même si certaines publications ont été bien orientées, ce qui fut le cas pour Home Depot ou Deere & Co.
Moment fort de la semaine, la Fed publiait les minutes de son comité de politique monétaire (FOMC) d’octobre, avec un message qui semble indiquer un « tapering » qui pourrait intervenir dès décembre. Une part importante des membres du FOMC pensent que les achats d’obligations et d’actifs adossés à des prêts hypothécaires devraient être ralentis quelle que soit la situation économique.
Ces éléments ont créé un peu de remous sur les marchés financiers, les rendements obligataires se tendant quelque peu. Les marchés actions semblent avoir un peu mieux encaissé la nouvelle. Sans tomber dans le jeu des devinettes, le « tapering » arrive. D’après nous, cela se fera au cours des six prochains mois.
Les nouvelles économiques étaient un peu meilleures, en particulier dans le domaine des ventes de détail, dont le dernier rapport était bien supérieur aux attentes. Les données hebdomadaires se sont également améliorées. L’indice des prix à la consommation (CPI) a signalé une baisse des prix en octobre, même une bonne partie de cette baisse est liée aux prix du pétrole. Sur un an, les prix augmentent de seulement 1%, soit l’un des chiffres les plus bas des 65 dernières années.
Au niveau de l’activité manufacturière, les données Markit indiquent une accélération aux Etats-Unis, une amélioration modeste en Europe et un léger ralentissement en Chine. Enfin, les ventes de logements existants ont reculé, comme prévu, les prix élevés et l’augmentation des taux des prêts hypothécaires ayant pesé sur le marché.
Dans l’ensemble, les données de la semaine écoulée donnent un sentiment de léger mieux pour les perspectives économiques. Pourtant, nous nous inquiétons quelque peu de la qualité des données après l’impact de l’arrêt du gouvernement sur la publication des statistiques. La situation semble néanmoins s’améliorer légèrement. Nous maintenons pour l’instant notre prévision d’une croissance de 2% de l’économie pour 2014 et 2015.