L’économie mondiale devrait retrouver en 2014 un rythme de croissance entre 3,5% et 3,7% (pas très éloigné des dernières prévisions de l’OCDE), ont estimé mardi les experts de Neuflize OBC. Mais alors que le cycle d’activité semble repartir, l’année sera marquée par les tensions entre forces déflationnistes (dans les pays développés) et inflationnistes (dans les pays émergents).
« Le débat dont le marché devra s’emparer à un moment donné sera celui de savoir si le ‘tapering’ de la Fed correspond à un durcissement de la politique monétaire américaine, ce qui ne sera pas sans conséquence pour les classes d’actifs », a souligné Olivier Raingeard, chef économique de la banque.
Au moment où la Fed entamera la réduction de ses injections de liquidités, la BCE sera sans doute contrainte d’accroître son soutien à l’économie – par le biais d’un nouvel LTRO ou d’une « credit easing », a-t-il ajouté.
En matière de gestion, les investisseurs doivent apprendre à remettre du risque dans leurs portefeuilles, a estimé pour sa part Arnaud de Dumast, directeur de la gestion, et ce même si l’aversion au risque des clients de la banque reste élevée.
Cela peut passer, dans la poche monétaire, à une recherche de rendement via de la gestion alternative (stratégie de type « Long/Short market neutral »).
Dans l’univers obligataire, les portefeuilles ne sont pas exposés aux obligations souveraines pour privilégier des stratégies de portage dans les obligations privées – notamment dans le haut rendement, où les spreads restent élevés et les taux de défaut sont qualifiés d’ « acceptables ». Dans cette poche, la diversification du risque se fait par l’exposition géographique du portefeuille, indique Arnaud de Dumast.
Enfin, les actions – européennes principalement et françaises en particulier – sont une classe d’actifs recherchée, pour s’exposer via des valeurs « domestiques », de la santé ou des financières, au redressement du cycle économique.
Source: Neuflize OBC