Morgan Stanley anticipe une hausse de 10% des actions européennes en 2014, qui reposera sur une amélioration des marges des entreprises pour la première fois en trois ans, entraînant un rebond modéré des profits (+10% en 2014 puis +12% en 2015).
Les multiples de valorisation devraient modérément s’apprécier l’an prochain, ajoutent les stratégistes de la banque dans une note datée du 2 décembre, grâce essentiellement à la réduction de la prime de risque actions et aux flux de fonds vers la classe d’actifs.
Mais « au regard de points de départ en termes de valorisation, nous pensons qu’il est impératif que les profits commencent à s’améliorer pour permettre aux prix des actions de progresser de nouveau », écrivent-ils.
En termes de thématiques d’investissement, la banque a plusieurs recommandations :
- Surpondérer les actions allemandes et sous-pondérer les actions françaises ; surpondérer l’Espagne et sous-pondérer l’Italie.
- Rester surpondéré sur les financières, comme les compagnies d’assurance et les banques, car les mesures à venir de la BCE et les tests de résistance constitueront un soutien pour le secteur, sur fond d’amélioration de la rentabilité des fonds propres.
- Sous-pondérer les titres ayant un comportement obligataire, comme l’énergie ou les services collectifs (« utilities ») qui seront affectés par la remontée des taux d’intérêt.
- Vendre les titres ayant une forte exposition à l’Europe (qui ont bien performé) et privilégier les sociétés exposées aux Etats-Unis et à la Chine (en particulier les sociétés qui profiteront des réformes économiques en cours).
- Jouer à la fois les thématiques « value » et « growth » : surpondérer les secteurs « value » ayant une composante de croissance (comme les financières) et les secteurs de croissance qui ont une valorisation attrayante (santé, logiciels).
Parmi les facteurs de risque, les stratégistes en identifient trois: une correction des niveaux de valorisation des actions dans leur ensemble, une surperformance des valeurs minières, et une montée du risque de déflation.