C’est un portrait plutôt optimiste des perspectives d’investissement qu’a dressé vendredi, Bill Street, Responsable des investissements pour la région EMEA chez State Street Global Advisors, la filiale de gestion d’actifs du groupe State Street. En gros, la croissance économique mondiale se raffermira, le risque inflationniste sera contenu et les politiques monétaires continueront d’être accommodantes.
Bill Street ne voit toutefois pas de « grande rotation » des obligations vers les actions, thèse largement promue par Bank of America Merrill Lynch, mais évoque une rotation au sein des obligations.
Surtout, des sommes considérables d’argent dorment en trésorerie, où elles enregistrent des rendements négatifs du fait de la faiblesse des taux.
« Il y a 2.500 milliards de dollars investis en cash de par le monde. Cet argent subi des rendements réels négatifs et devrait s’orienter vers des actifs plus risqués. Si vous avez une vue positive sur l’économie l’an prochain, détenir du cash est illogique », observe Bill Street.
Le responsable observe toutefois que la perspective d’un « tapering » de la Fed pourrait toutefois remettre en cause ce mouvement de rotation des portefeuilles. Le retour de la confiance et le constat des écarts de performance entre actions, obligations et cash en 2013 devrait inciter les investisseurs à revoir leurs allocations.
Parmi les thèmes d’investissement préconisés par SSgA, le gérant préfère au sein des actions l’Europe aux Etats-Unis pour des raisons de valorisation, et le haut rendement au sein du crédit. La volatilité constitue une bonne source de diversification des portefeuilles, et présente une valorisation attrayante.