« Les actions continueront de monter en 2014. Les valorisations sont en ligne avec les moyennes historiques ; il y a peu de preuve d’un excès lié aux mesures non-conventionnelles des banques centrales (QE) et toute accélération de la croissance des résultats l’an prochain doit encore être intégrée dans les cours de Bourse. Nous pensons qu’une croissance des profits de 11% couplée à une légère revalorisation et des dividendes stables pourraient produire un rendement total de 14% en 2014 », écrivent les stratégistes de la banque dans une note envoyée ce lundi aux investisseurs.
Sur fond d’une croissance de l’économie mondiale prévue à 3,4% l’an prochain (après 2,9% en 2013), les estimations de profits des analystes ont commencé à se redresser, observe Barclays. « L’amélioration de la conjoncture commence à se voir dans les prévisions des analystes. Sur la base des 12 mois à venir, leurs anticipations de bénéfices par action se sont redressées au cours des derniers mois », explique la banque.
Les stratégistes voient les plus forts potentiels de hausse en Europe continentale – avec un indice MSCI Europe ex-UK (en dollars) en hausse de 24% - et dans les marchés émergents – avec un MSCI Emerging Markets qui rapporterait 22% en dollars l’an prochain.
A noter qu'aucune région ne devrait enregistrer de performance négative, les moins bonnes performances étant prévues aux Etats-Unis (+10%) ou au Japon (+11%). Les actions américaines sont toutefois nettement sous-pondérées dans une allocation type.
En termes d’allocation sectorielle, Barclays privilégie les valeurs cycliques, les financières et l’énergie. « Nos préférences sectorielles sont guidées par le souhait d’être sous-exposés à des facteurs comme un risque peu élevé, la qualité ou la profitabilité. » Après des années de surperformance des valeurs de qualité défensives, les investisseurs devraient plutôt s’orienter vers les titres « value » qui réagiront plus fortement à une amélioration de la conjoncture.
Si la valorisation des actions ne semble pas excessive aux stratégistes de Barclays, le degré élevé d’optimisme des investisseurs constitue un facteur de risque à ne pas négliger. « Les dispositions à l’égard des actions sont très optimistes, peut-être trop », s’inquiète la banque tout en observant que la corrélation entre les indicateurs de sentiment des investisseurs et les variations de la Bourse sont difficiles à prévoir.
Il n’empêche, le dernier sondage auprès des investisseurs américains montre que les optimistes sont 40% plus nombreux que les pessimistes. Pour la banque, cela ne devrait pas empêcher les actions de continuer à performer l’an prochain, pour peu que la croissance des bénéfices soit au rendez-vous.