Les différents frais supportés par un OPCVM sont une composante intégrale de ses chances de succès à long terme. Toutes choses égales par ailleurs, un fonds aura d’autant plus de chances de surperformer qu’il sera offert à un meilleur prix que ses concurrents. La logique est simple, quelle que soit la performance passée, les frais prélevés sur un OPCVM continueront à grignoter la performance future. Au moment de sélectionner un fonds, l’investisseur doit donc analyser les différents frais supportés par celui-ci car les pratiques varient dans des proportions considérables d’un fonds à l’autre.
- Les frais d’entrée ou frais de souscription, et les frais de sortie
Ce sont les frais prélevés lors de l’achat du fonds et qui viennent en déduction du montant investi. Par exemple, si l’investisseur place 100 euros et que les droits d’entrée sont de 2%, son investissement effectif initial ne sera que de 98 euros. Ces frais ne sont payés qu’une seule fois, au moment de la souscription du fonds. La plupart du temps, ils sont négociables et le montant maximum des droits d’entrée figurant sur le prospectus est rarement perçu dans les faits. De nos jours, un grand nombre de fonds sont même disponibles sans droit d’entrée sur les plateformes de distribution de fonds. Les frais de sortie, comme leur nom l’indique sont payés à la sortie du fonds, mais en pratique ils ne sont que rarement prélevés.
- Les frais de gestion
Ces frais-là sont récurrents et sont prélevés chaque année, sans que l’investisseur ne reçoive jamais une facture néanmoins. Ces frais sont directement déduits de la valeur liquidative des fonds et s’il n’y fait pas attention, l’investisseur ne s’en rend pas compte, si ce n’est à travers une moindre performance nette. Ces frais couvrent les différentes dépenses engagées par la société de gestion pour le bon fonctionnement du fonds : rémunération des équipes, marketing, frais juridiques, etc…
- Les commissions de mouvement
Les sociétés de gestion françaises ont également la possibilité, pas l’obligation, de prélever des commissions de mouvement. Celles-ci sont forfaitaires ou en pourcentage du montant de chaque transaction effectuée sur le portefeuille. Il ne s’agit pas des frais de transaction payés aux courtiers mais de commissions perçues par le dépositaire des fonds ou la société de gestion elle-même à l’occasion d’opérations effectuées sur le portefeuille (achat et vente d’actions, par exemple). Plus le gérant est actif, plus elles seront donc importantes. Dans le DICI, elles viennent s’ajouter aux frais de gestion pour former les frais courants.
- Les commissions de surperformance
Longtemps l’apanage de la gestion alternative, ces commissions sont de plus en plus fréquentes dans les produits de gestion traditionnelle. Ces frais supplémentaires ne sont prélevés que si la performance dépasse un certain niveau et l’investisseur doit redoubler d’efforts dans certains cas pour comprendre le mode de calcul de ces commissions.
- Le Total des Frais sur Encours (TFE) ou Total Expense Ratio (TER)
C’est la somme des frais courants et de la commission de performance.