Nous avons relevé notre juste valeur de Société Générale de 34 à 41 euros, en grande partie pour tenir compte d’une moindre probabilité concernant notre scénario pessimiste. Notre juste valeur fait ressortir un ratio cours sur actif net tangible de 0,9x et de 0,7x l’actif net au terme du troisième trimestre 2013.
Dans notre scénario central, nous faisons l’hypothèse que la banque n’aura pas à supporter de charge de dépréciation massive après avoir vendu sa banque grecque en 2012. Nous faisons l’hypothèse que les provisions pour créances douteuses ne représenteront que 0,8% du portefeuille de prêts en 2013 et que ce pourcentage retrouvera sa moyenne de cycle de 0,5% d’ici 2015.
Nous estimons que SocGen devra accroître son ratio fonds propres sur actifs à 4,5% contre 4% en 2012, mais pensons que la banque peut le faire de manière organique. La marge nette d’intérêt devrait reculer de 2 points de base en 2013 à 1,05%, selon nos calculs, et devrait revenir en 2016 à son niveau de 2009 qui était de 1,20%.
La rentabilité du portefeuille d’actifs devrait progressivement se redresser vers 1,15% en 2017, contre 0,71% en 2012. Le coefficient d’exploitation devrait se situer à environ 65% et la rentabilité des fonds propres devrait atteindre 8,5%, soit en-deçà de notre coût du capital de 12%.
Notre scénario pessimiste fait l’hypothèse d’une charge de dépréciation de 2 milliards d’euros, équivalente à 10% du portefeuille d’actifs exposés à l’Italie et à l’Espagne au terme du troisième trimestre 2013. Suite à un tel événement et au besoin de faire remonter le ratio fonds propres/actifs vers 4,7%, SocGen serait obligée dans un tel scénario de lever 4 milliards d’euros à 23 euros par action, soit environ la moitié de son actif net tangible. Dans un tel cas, la juste valeur du titre serait de 26 euros.
Le titre est noté 3 étoiles par Morningstar.
Pour aller plus loin
L'intégralité de l'étude sur Société Générale est disponible sur Select, le site de la recherche actions et crédit de Morningstar.