Pour Total, 2014 devrait marquer le retour à la croissance des flux de trésorerie disponible, promise de longue date, après une période de lourds investissements et de génération de cash décevante – ce qui s’était traduit par un dividende stable depuis 2008. La bonne nouvelle, toutefois, est que la phase d’investissements lourds devrait permettre au groupe pétrolier d’accroître sensiblement la génération de cash au moment où les investissements auront tendance à décroître.
Si nous pensons que la prévision d’un free cash-flow de 15 milliards de dollars avant dividende est trop optimiste, Total devrait néanmoins être en mesure d’infléchir sensiblement la tendance, permettant au dividende de croître de nouveau de manière significative dès 2014.
Principaux enseignements de l’analyse de la société :
- Les dividendes devraient progresser de 5% en 2014 puis de 8% par an entre 2015 et 2017 sans peser sur l’endettement du groupe.
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Les investisseurs devraient suivre les principaux catalyseurs suivants : dans l’amont, renouvellement de la licence ADCO, paris importants dans l’exploration, avancées dans le projet Vaca Muerta ; dans le raffinage, le projet Jubail en Arabie Saoudite et la perspective de fermetures de site en France.
- Total est notre valeur préférée dans le secteur pétrolier. Nous avons relevé notre estimation de juste valeur de 42 à 45 euros (61 dollars par ADS). En termes de valorisation, le titre se traite à 0,96x sa juste valeur, ce qui n’est pas beaucoup moins cher que d’autres compagnies pétrolières en Europe. Le groupe a toutefois une longueur d’avance sur ses rivaux (comme Shell) en matière de remise en ordre de son portefeuille d’activités et n’a pas de passif à gérer comme BP.
Pour aller plus loin
L'intégralité de l'étude sur Total est disponible sur Select, le site de la recherche actions et crédit de Morningstar.