Diamant Bleu Gestion : les actions zone euro sont attrayantes

Face au rendement nul du monétaire et à des obligations chères, les actions – européennes – offrent de nombreuses opportunités d’investissement.

Jocelyn Jovène 07.01.2014
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« Les actions européennes et de la zone euro sont l’une des classes d’actifs les moins chères actuellement. » Pour Christian Jimenez et Hugues Le Maire, respectivement Président et directeur général de Diamant Bleu Gestion (179 millions d’euros d’actifs gérés à fin décembre), il est important de faire la part belle à la classe d’actifs, y compris dans une allocation diversifiée prudente. 

« La zone euro garde du potentiel : la croissance est modérée mais redémarre. Les entreprises sont mieux gérées que les Etats. Même si les multiples de valorisation sont stables en 2014, la croissance des résultats conduira à une poursuite de la hausse des cours de Bourse », a indiqué Christian Jimenez au cours d’une conférence de presse.

Les opportunités d’investissement abondent, a ajouté Hugues Le Maire, indiquant privilégier depuis l’an dernier les secteurs de la banque (Banco Espirito Santo, Intesa Sanpaolo, BNP Paribas, Société Générale voire Santander), des matières premières (Areva, Eramet, ArcelorMittal, AK Steel ou Molycorp), de l’automobile (Volkswagen, Duerr) ou les valeurs industrielles (Trelleborg, Sandvik).

A côté de ces opportunités, les obligations – taux et crédit – sont considérées comme chères et offrant peu de potentiel, tandis que le monétaire ne rapporte rien.

Si Diamant Bleu Gestion prévoit une progression des indices de l’ordre de 10% en Europe cette année et de 8% environ aux Etats-Unis, ses gérants estiment que l’année 2014 sera peut-être autant, voire plus volatile que 2013.

Les principaux facteurs de risque qui pourraient faire dérailler un tel scénario sont : un échec de la stratégie de reflation au Japon (stratégie « all in » qui utilise à la fois les leviers de la politique monétaire, budgétaire et d’incitation à un relèvement des salaires) ; le risque de déflation bien réel en Europe – lequel est difficile à gérer du fait des écarts d’inflation entre pays « core » (Allemagne) et périphériques (Espagne) ; un écartement brutal des spreads entre le Bund et l’OAT si les marchés décidaient de devenir moins complaisants à l’égard de la France.

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Valeurs citées dans l'article

NomValeurVariation (%)Notation Morningstar
Banco Santander SA4,36 EUR0,00Rating
BNP Paribas Act. Cat.A57,76 EUR-0,02
Duerr AG21,02 EUR0,29
Eramet SA51,55 EUR0,98
Intesa Sanpaolo3,83 EUR-0,49Rating
Sandvik AB199,00 SEK-0,50Rating
Societe Generale SA26,69 EUR-0,32Rating
Trelleborg AB Class B379,20 SEK-0,58
United States Steel Corp30,14 USD-4,98
Volkswagen AG91,95 EUR3,26

A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.