Cet article fait partie de la série "Perspective", qui regroupe les contributions externes d'experts. Le texte suivant a été rédigé par Véronique Riches-Flores, de RFResearch.
+ 1,3 %, la hausse de la production industrielle française au mois de novembre. Voilà une bonne surprise. Certes, ce chiffre est à considérer à sa juste valeur : à savoir, une progression en large partie expliquée par les variations erratiques des activités minière et énergétique. Les données sur le seul secteur manufacturier sont moins flatteuses, avec une croissance de 0,2 % seulement de la production, après une augmentation de 0,3 % en octobre. Il n’en reste pas moins que nous sommes loin du message d’une économie sur le point de retomber en récession délivré par les enquêtes PMI (voir « La France va-t-ell e a u ssi mal q u ’ o n le d it ? »).
Ces chiffres, comme les résultats des enquêtes de l’INSEE et de la Banque de France, confirment l’amélioration en cours de l’économie française. Ils écartent l’éventualité d’une contraction renouvelée du PIB au quatrième trimestre suggérée par les PMI et valident celle d’une hausse modeste de 0,1 % à 0,2 %. Mais, plus important, les enquêtes récentes suggèrent la poursuite de ce mouvement avec une réelle amélioration de la situation pour les mois à venir.
- Ainsi, l’indicateur de retournement industriel estimé par l’INSEE a atteint en novembre son plus haut niveau depuis février 2011. À 0,88, celui- ci n’est plus très éloigné de son niveau maximum. Selon les termes de la note méthodologique de l’INSEE, « l'indicateur évolue entre +1 et -1 : un point très proche de +1 signale que l'activité est en période de nette accélération ». Fortement négatif en avril-mai (-0,50 en moyenne), c’est de fait une hausse singulière au cours des six derniers mois.
- Plus généralement, le sentiment des industriels sur leurs commandes, leur production future et leur emploi s’est sensiblement amélioré. Dans un temps surtout tiré par l’embellie du secteur automobile, cette amélioration est aujourd’hui beaucoup plus largement assise.
La métallurgie, la chimie et dans une moindre mesure les biens d’équipement voient depuis plusieurs mois maintenant leurs carnets de commandes se redresser.
Enfin, la France enregistre, au même titre que ses partenaires, une amélioration notable de ses perspectives d’emploi industriel depuis le mois de juin que semblent commencer à percevoir les ménages, à en juger par l’éclaircie de leurs perspectives eu égard à l’évolution future du chômage.