Marqués par plusieurs années de récession et un retour à une croissance économique en-dessous du potentiel en Europe, les investisseurs font toujours preuve d’une grande prudence – peut-être trop grande selon Ian Scott, stratégiste chez Barclays.
Source : Barclays.
« La croissance du chiffre d’affaires devrait être de 6% pour l’année, bien au-dessus du consensus de juste 2,1%. L’essentiel de cette progression reflète l’anticipation par nos économistes d’une accélération de la croissance du PIB pour la zone euro à 2,5% en 2014 après 1% en 2013. Hormis 2009, c’est la première année où l’on trouve que les prévisions de revenu à fin janvier sont inférieures aux anticipations de croissance des économistes. L’un des deux doit avoir tort et nous pensons que c’est le revenu. »
Source : Barclays.
Convaincus que le marché se trompe en matière de prévision de croissance de l’activité des entreprises en 2014, le potentiel de surprise sur les résultats sera d’autant plus grand. Pour l’heure, Barclays table sur une croissance de 12% des bénéfices.
Une croissance des résultats des entreprises non-financières de l’ordre de 18% en 2014 et de 24% en 2015 ne surprendrait pas le stratégiste, au regard de potentielles surprises sur l’activité d’une part, mais également du levier opérationnel important dans les entreprises (le fait que celles-ci ont fortement réduit leurs niveaux de coûts et qu’elles ont assez peu investi pendant les périodes d’incertitude économique).
Source : Barclays.
Sur le plan historique, une croissance de l’ordre de 20% des profits n’aurait rien de bien étonnant si l’on se réfère à l’histoire (graphique ci-dessus).
« Au regard du profil des précédents cycles bénéficiaires, la reprise actuelle semble modeste, mais elle est en avance sur les anticipations du consensus, en particulier lorsque l’on regarde 2015. En effet, nos données montrent que les bénéfices par action pourraient croître à un rythme deux fois plus rapide que celui du consensus. »
Barclays voit le Stoxx 600 à 400 points à la fin de l’année (le CAC atteindrait 5.020 points). Une façon de doubler la mise, malgré les turbulences provoquées par les marchés émergents et les craintes croissantes de correction de la Bourse américaine, à laquelle peu de places financières échapperaient si elle avait lieu.