Les marchés ont déjoué le consensus encore une fois. Sur le mois de janvier, le regain d’incertitude sur la croissance économique mondiale, sur l’état du système financier chinois et sur les devises de plusieurs pays émergents ont poussé les investisseurs à couvrir leurs portefeuilles et à sortir des actifs risqués, au premier rang desquels les actions.
Résultat : les actions affichent les plus fortes baisses, notamment le Nikkei 225 (en devise locale) et les marchés émergents (en dollars), devant les pays développés, lesquels souffrent malgré tout fortement avec des replis entre 3% et 4% sur un seul mois.
En dehors des marchés émergents, qui ont contre-performé l’an dernier, les actions ont donc souffert, tandis que l’or et les taux affichent les meilleures performances sur le mois de janvier.
De même, la volatilité a fortement rebondi sans toutefois dépasser pour le moment les niveaux atteints en mai 2013, lorsque la Fed avait évoqué son intention de réduire ses achats d'actifs, provoquant la première correction sur les actifs émergents.
Comme le note Jan Loeys, responsable de l’allocation globale chez J.P.Morgan, dans une note publiée vendredi 31 janvier, les investisseurs qui avaient une vue positive sur les actifs risqués peuvent soit changer de tactique et devenir plus défensifs, ou tenir « droits dans leurs bottes » et prendre le risque de la volatilité, avec de possibles pertes supplémentaires.
« Cela dépend si l’on juge que les causes du mouvement de vente est temporaire, local et contenu ou s’il risque de s’étendre et de perdurer. Au regard des informations disponibles, nous préférons la première option. »
Au regard des mouvements de flux déjà observés, la chute des rendements pousse un certain nombre de gérants de portefeuilles à couvrir leurs positions, voire à sortir de certains actifs qui ont bien performé (comme les actions américaines).