Dans les phases de panique, les investisseurs tendent à retirer leurs « billes » de certaines classes d’actifs, ce qui se traduit par des mouvements de capitaux brutaux et des performances décevantes pour certaines classes d’actifs.
Lorsque cela se produit, plutôt que de céder à la panique, il est peut-être plus opportun de revoir ses positions et de se poser les bonnes questions.
En ce début d’année, nous partagions quelques conseils de base pour faire le point sur votre portefeuille : est-il bien aligné sur votre horizon et vos objectifs financiers, quel est son niveau de diversification. Nous évoquions aussi l’importance de préparer de nouvelles idées d’investissement au cas où... comme un éventuel rebalancement.
Depuis le début de l’année, les marchés ne se sont pas comportés comme beaucoup l’avaient anticipé – même s’il nous semblait qu’il y a avait beaucoup de complaisance de la part des investisseurs. C’est donc le moment de se poser des questions difficiles, et de voir s’il est opportun ou pas d’opérer des arbitrages lourds (réduire l’exposition aux actions, reprendre des actifs « sûrs » ou de protection comme les obligations « core » voire de l’or).
« Cela dépend si l’on juge que les causes du mouvement de vente est temporaire, local et contenu ou s’il risque de s’étendre et de perdurer », observait il y a quelques jours Jan Loeys, responsable de l’allocation d’actifs globale chez J.P.Morgan, dans une note à ses clients. « Au regard des informations disponibles, nous préférons la première option, et maintenons nos positions longues en faveur des actifs risqués, centrés sur les actions avec une légère surpondération sur le crédit. Nous sommes sous-pondérés sur les actions et les devises émergentes. »
A partir du moment où le scénario central de reprise n’est pas remis en question, le regain de volatilité des Bourses doit plutôt être vu comme l’occasion de saisir des opportunités d’investissement.
Rappelez-vous de l’adage célèbre de Warren Buffett : « ayez peur lorsque tout le monde est avide ; soyez avide lorsque tout le monde a peur. »
Le meilleur moyen de mettre à profit cet adage est d’avoir toujours une liste de valeurs ou d’investissement de qualité ainsi qu’une idée de leur valeur intrinsèque. Les mouvements de panique ou de correction boursière peuvent en effet offrir l’occasion de saisir de telles opportunités avec une marge de sûreté suffisante.
Si vous préférez attendre un moment plus opportun pour revenir mais que vous ne souhaitez pas vous exposer de manière trop forte dans un premier temps aux marchés, il peut être opportun de le faire à travers des ETF (voici une sélection d’ETF focalisés sur l’Europe).
Quelle que soit votre décision, il est important de se rappeler que les soubresauts du marché ne sont que temporaires. Les phases de hausse ou de correction ne deviennent durable que pour des raisons fondamentales, qu’il est toujours difficile, voire impossible de prévoir.
D’où l’importance de savoir ce que l’on a en portefeuille et d’en connaître la valeur. C’est sans doute le meilleur point de repère que peut avoir un investisseur.
