L’Oréal a publié des résultats en ligne avec nos attentes, et nous ne prévoyons pas de modifier notre estimation de la juste valeur à 114 euros. Malgré l’impact défavorable des devises, la croissance organique a atteint 5,2% au quatrième trimestre. La performance sous-jacente est tirée par l’ensemble des divisions, avec une croissance de 3,3% dans les produits professionnels, de 3,7% pour le grand public, 8,4% pour le luxe et 7,2% pour la cosmétique active.
L’Oréal a non seulement gagné des parts de marché en 2013, avec une croissance de 5,2% en 2013, mais a également bénéficié d’un levier opérationnel, avec une amélioration de 60 points de base du taux de marge brute (à 71,3%) et de 40 points de base pour la marge d’exploitation () 16,9%).
Nous pensons que ces résultats illustrent bien le caractère intact de l’avantage concurrentiel. L’Oréal a largement diversifié son portefeuille de produits à travers divers canaux de distribution, formats et niveaux de prix. Le caractère mondial des activités du groupe lui permettra de générer une rentabilité du capital solide.
Bien que le titre L’Oréal soit surévalué, l’annonce d’un rachat d’une partie des titres L’Oréal détenus par Nestlé a provoqué un bond du titre en Bourse. En première approche, nous ne voyons pas de réelle motivation pour que Nestlé vende ses titres L’Oréal, car le groupe agro-alimentaire détient déjà une trésorerie conséquente (6,4 milliards de francs suisses au 30 juin 2013).
Si Nestlé décidait de vendre ses titres, cela signifierait sans doute que le groupe travaille à un projet d’acquisition.
Du point de vue de L’Oréal, on peut se demander si le groupe dispose des ressources nécessaires pour procéder à un tel rachat. Le groupe serait sans doute contraint de céder ses parts dans Sanofi et l’opération prendrait sans doute plusieurs années. Cela étant, une telle opération permettrait de renforcer la position des actionnaires en place.