Porté par le dynamisme de l'aéronautique civile et l'augmentation des cadences de production, Safran a vu son résultat net progresser de 22% l'an dernier à 1,19 milliard d'euros.
Le motoriste s'attend pour 2014 à une "nouvelle année de croissance significative et de hausse de la rentabilité", souligne-t-il dans un communiqué de presse.
Cela devrait se traduire par une croissance du chiffre d'affaires de 5% et sur un résultat d'exploitation en progression d'un peu plus de 10%, selon le motoriste.
L'an dernier, le groupe a dégagé un résultat d'exploitation de 1,79 milliard d'euros, en hausse de 24%, dépassant légèrement les attentes du marché.
Le chiffre d'affaires a progressé de 8,4%, tiré par un bond de 19% des activités de maintenance de moteurs, atteignant 14,7 milliards d'euros.
Ce que disent les brokers
Pour Natixis Securities, "Safran a réalisé un bon exercice 2013, surtout grâce à une marge impressionnante dans la propulsion." Les analystes observent que le consensus est plutôt "en haut de fourchette" par rapport aux prévisions pour 2014. "L'annonce actuelle pourrait s'avérer décevante", préviennent-ils dans une note.
Oddo Securities note que les résultats de Safran sont inférieurs à ses prévisions, en raison de performances décevantes dans la Sécurité. "Le communiqué souligne que des changements ont eu lieu au second semestre 2013, mais la société ne s'engage pas sur un redressement rapide de la rentabilité", ajoute-t-il.
UBS juge les prévisions 2014 de Safran "un peu légères", mais se demande si elles ne sont pas en fait "prudentes", en particulier au regard des performances enregistrées dans les activités de maintenance.
Bank of America Merrill Lynch se satisfsait pour sa part des performances de 2013 et des perspectives pour 2014. "Le free cash flow devrait représenter 40% du résultat opérationnel ajusté, 60% des résultats, ce qui est une bonne nouvelle à notre avis", observent ses analystes. En outre "Safran a le niveau le plus élevé de R&D capitalisée du secteur, et une diminution dans ce domaine rend Safran bien plus attrayant sur la base d'une valorisation de milieu de cycle", ajoutent-ils.