Les résultats 2013 de Kering portent la marque de la "transformation" du groupe de la distribution vers le luxe et le "style de vie".
Le résultat net part du groupe est passé en un an de 1,05 milliard d'euros à 50 millions d'euros, affecté par les pertes des activités abandonnées (820 millions d'euros l'an dernier).
Le résultat des activités poursuivies ressort lui à 869,4 millions d'euros, en baisse de 34% sur an, affecté par des éléments non récurrents (442,5 millions d'euros), liés à la moins-value de cession suite à la scission de la Fnac, ainsi qu'aux charges de restructuration de La Redoute.
Le résultat opérationnel diminue de 2,3% sur l'exercice à 1,75 milliard d'euros, dont +4,4% pour le pôle Luxe (1,68 millliard d'euros) et -34% pour le "Lifestyle" (200,4 millions d'euros).
Dans un communiqué, Kering ne fait pas de prévision chiffrée, mais indique qu'il vise une progression de ses ventes et de ses résultats cette année.
Le groupe proposera un dividende de 3,75 euros par action au titre de 2013.
Ce que disent les brokers
Chez Bank of America Merrill Lynch, les ventes de Gucci (60% du résultat opérationnel du groupe) ont été "décevantes" au quatrième trimestre, en particulier à cause des difficultés sur les marchés asiatiques.
La banque estime en outre que les marges ont bénéficié de gains sur des opérations de couvertures, qui ont profité à Gucci et Bottega Veneta. A cela s'ajoutent les difficultés de Puma: "nous estimons que la faible performance de Puma au quatrième trimestre et les nouvelles prévisions du management signifient un risque de révision en baisse de 2-3% sur les estimations du consensus", notent les analystes de la banque américaine.
Pour Credit Suisse, les résultats du groupe de luxe ne comportaient pas beaucoup de surprises. "Les prévisions pour 2014 ne disent pas grand chose et nous pensons que l'année sera focalisée sur la capacité du management et des équipes de Puma de redresser la situation", estiment ses analystes.