En réaction au projet de rapprochement entre SFR et Numericable, Bouygues indique avoir remis à Vivendi une "offre d'entrée en négociations en vue d'une fusion entre Bouygues Telecom et SFR".
Cette offre valorise SFR à 14,5 milliards d'euros et "19 milliards d'euros post-synergies", lesquelles sont évaluées à 10 milliards d'euros (l'objectif est de 1,4 milliard d'euros de synergies annuelles, dont 80% de synergies de coûts et 20% de synergies d'investissement).
Selon les modalités présentées à la communauté financière, Bouygues prévoit de verser 10,5 milliards d'euros en numéraire à Vivendi, qui obtiendrait 46% du capital du nouvel ensemble.
Le rapprochement se traduirait par des charges de restructurations de 800 millions d'euros pour l'ensemble constitué, qui seront étalées sur 5 ans.
Il donnerait naissance au septième acteur de la téléphonie en Europe, après Deutsche Telekom, Telefonica, Vodafone, Orange, Telecom Italia et British Telecom.
Bouygues annonce également son intention d'introduire en Bourse le nouvel ensemble, "dès la réalisation de la fusion". L'objectif de cette introduction et de cessions d'actifs conjointes serait de lever environ 3 milliards d'euros.
Sur son périmètre proforma, l'ensemble dégagerait un EBITDA de 3,6 milliards d'euros, pour un chiffre d'affaires de 14,6 milliards et une dette nette de 8,3 milliards d'euros.
Le groupe de BTP et de médias indique par ailleurs que son projet se ferait "sans aucun départ contraint".
En parallèle de cette annonce, le directeur financier de Bouygues, Philippe Marien, a indiqué au cours d'une conférence téléphonique que son groupe n'a pas encore pris contact avec les autorités de la concurrence au sujet de ce projet de fusion.
Selon l'agence Reuters, il n'a pas souhaité préciser si l'offre comprenait des indemnités en cas de rupture des négociations.
Pour aller plus loin
L'intégralité de la présentation de l'offre de Bouygues à Vivendi