Vivendi préfère entrer en négociations exclusives avec Altice, la maison-mère de Numericable, plutôt qu’avec Bouygues, pour la cession de l’opérateur de téléphonie mobile SFR.
L’offre prévoit un paiement de 11,75 milliards d’euros en numéraire et une participation de 32% dans le nouvel ensemble SFR-Numericable.
Les discussions dureront pendant trois semaines, après quoi le conseil de surveillance de Vivendi se réunira de nouveau pour rendre sa décision.
Le groupe de médias précise que les deux offres présentées sont « pertinentes » tout en privilégiant celle du groupe dirigé par Patrick Drahi.
L’offre d’Altice est « la plus pertinente pour les actionnaires et les salariés » indique Vivendi dans un communiqué de presse, ajoutant qu’elle présente la « meilleure sécurité d’exécution ».
Le conseil de Vivendi a donc décidé de suivre la recommandation de son comité spécial et a fait la sourde oreilles aux pressions du Ministre du redressement productif Arnaud Montebourg, qui souhaitait un rapprochement entre SFR et Bouygues Telecom, ou aux déclarations de Xavier Niel, patron d'Iliad et propriétaire de Free Mobile, très favorable à un tel rapprochement.
L'option Numéricable semblait jusqu'ici avoir les faveurs des analystes plutôt qu'un rapprochement avec Bouygues Telecom, alors que la Bourse semblait jusqu'à peu privilégier une union avec la filiale du groupe de BTP, au regard des concessions annoncées par ce dernier.
A la Bourse de Paris, l’action Numericable bondissat de 13% quelques instants après l’annonce de Vivendi, tandis qu’Iliad perdait 6,5% et Bouygues 6,6%.
Le titre Vivendi évoluait peu après l'annonce, cotant autour de 20 euros.