Les investisseurs surveillent de près la montée des tensions géopolitiques autour de l’Ukraine, les amenant à détenir des niveaux historiquement élevés de cash dans leurs allocations, révèle la dernière enquête de Bank of America Merrill Lynch (BofAML).
Le risque géopolitique et les incertitudes sur le devenir des marchés émergents sont en tête des facteurs de risque identifiés par l’enquête, bien avant le risque
A 4,8%, la part de cash est la plus élevée depuis juillet 2012 (graphique).
Source: Bank of America Merrill Lynch
Elle est restée élevée au cours des neuf derniers mois, note Merrill Lynch, mais au cours du dernier mois, les investisseurs ont eu tendance à réduire leur exposition au risque actions et à accroître le poids des obligations.
S’ils privilégient toujours un scénario de reprise économique mondiale, les investisseurs préfèrent jouer ce thème à travers les actifs des pays développés qu’à travers les marchés émergents.
En termes sectoriels, ils privilégient la technologie, les valeurs industrielles, l’assurance ou les banques et sous-pondèrent les services collectifs, les biens de consommation courante (« consumer staples ») et les télécommunications.
Leurs attentes à l’égard des entreprises sont que celles-ci investissent dans leur outil de production plutôt qu’elles rachètent des actions ou paient des dividendes plus élevés.
Les investisseurs s’interrogent également sur le niveau de valorisation des actions – la proportion à avoir cette opinion est la plus élevée depuis juillet 2010 – ce qui a conduit certains d’entre eux à revoir leur surexposition aux actions tout comme leur sous-exposition aux obligations.