Lafarge a confirmé vendredi être en phase de « discussions avancé » avec le suisse Holcim « concernant un possible rapprochement ».
Dans un communiqué de presse, les deux groupes évoquent la « forte complémentarité de leur portefeuille et la proximité culturelle entre les deux sociétés ».
« Les discussions sont fondées sur le principe d’une fusion entre égaux », ajoute Lafarge, tout en précisant qu’aucun accord n’est conclu.
Risque concurrentiel
« Nous sommes sceptiques que cette fusion puisse aller jusqu'au bout compte tenu des enjeux anti-concurrentiels », tempère Kristofer Inton, analyste de Morningstar, dans une note.
« Holcim et Lafarge sont deux des plus gros producteurs de ciment au monde, avec des positions dominantes dans un nombre de pays identiques, et le projet de fusion conduira à une revue en profondeur par les régulateurs », ajoute-t-il.
Valorisation
A la date du 4 avril, Lafarge et Holcim affichaient une capitalisation boursière de respectivement 16,91 et 19,80 milliards d’euros.
Selon les données de consensus Factset, les deux titres sont valorisés sur un multiple d’EBITDA estimé pour 2015 de 7,1x chacun.
Lafarge réalise 60% de son activité dans le ciment 31% dans les agrégats et le béton et 9% dans le plâtre. Le ciment représente 65% des ventes d’Holcim, devant d’autres matériaux de construction (32%) et 8% sont constitués par les agrégats.
Marchés émergents
Le suisse, à travers sa participation dans ACC et Ambuja Cements, est le deuxième acteur en Inde et est un acteur de poids du marché chinois à travers sa participation de 39,9% dans Huaxin. Au total, plus de 70% des capacités de production du groupe sont localisées dans les pays émergents.
Lafarge a diversifié sa base productive fin 2007 en rachetant Orascom Cement Industries, le groupe réalise encore 21% de ses ventes en Europe de l’Ouest et 21% en Amérique du Nord.