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Services informatiques : les raisons d’une fusion

Recherche de taille critique, acquisition de nouvelles compétences… Plusieurs motifs peuvent justifier des opérations de fusions-acquisitions.

Jocelyn Jovène 08.04.2014
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Recherche de taille critique, acquisition de nouvelles compétences… Plusieurs motifs peuvent justifier des opérations de fusions-acquisitions dans le secteur des services informatiques.

Dans une étude datée du 19 février, les analystes de Citi ont passé en revue les motifs des transactions réalisées dans le secteur dans le passé, dessinant 5 raisons principales.

Nouvelles compétences/fonctionnalités

De nouveaux services émergent, comme le « cloud », la mobilité, le marketing digital ou l’analyse de données. Cela peut nécessiter d’importants investissements, en termes de recrutement ou de constitution de compétences dédiées.

En outre, les acheteurs de ces nouveaux services ne sont plus forcément les directeurs informatiques des clients – il peut s’agir de responsables marketing ou d’autres fonctions opérationnelles – auxquelles les SSII ne sont pas forcément habituées de parler.

Recherche de nouvelles « verticales »

Les SSII sont souvent organisées de façon matricielle, croisant des compétences métiers (BPO, intégration de systèmes…) et des secteurs (utilities, télécommunications, services financiers, industrie…).

Pour pénétrer un nouveau marché et diversifier leur base de clientèle, certaines SSII peuvent avoir recours aux acquisitions stratégiques.

Expansion géographique

Une implantation locale forte sur des marchés matures peut pousser certaines entreprises à chercher à capter des relais de croissance à l’international. L’offshoring a longtemps consisté pour des groupes occidentaux à déployer des ressources dans des pays à bas coût de main d’œuvre (Chine, Inde, pays du Maghreb…) mais offrant un intérêt en termes de qualité de la formation et de proximité de la langue.

Economies d’échelle

C’est un motif souvent invoqué car il permet de gagner en taille critique, d’améliorer la couverture des frais fixes (le taux d’occupation des équipes) et de pouvoir s’attaquer à des contrats de taille plus importante. Les cibles sont souvent des entreprises diversifiées. Un exemple a été le rachat fin 2010 de la division SIS de Siemens par Atos. La fusion entre Steria et Sopra, annoncée ce mardi, s’inscrit également dans cette logique.

Changement réglementaire

L’apparition de nouvelles réglementations peut créer des opportunités d’affaires nouvelles, mais elles peuvent aussi affecter l’activité des SSII (dans le cas de règles sur les flux migratoires par exemple). Cela peut inciter les compagnies à chercher à acquérir des équipes locales pour contourner ces règles et pouvoir continuer à saisir des opportunités d’affaires.

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Valeurs citées dans l'article

NomValeurVariation (%)Notation Morningstar
Atos SE0,21 EUR11,98
Siemens AG187,40 EUR-0,43Rating
Sopra Steria Group SA181,20 EUR-0,11

A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.