Citi prévoit un potentiel de progression de 9% pour les actions au niveau mondial cette année, dont +11% en Europe, +21% au Royaume-Uni, +16% au Japon et +5% aux Etats-Unis.
« Après le rebond classique des profits, les résultats glissants ont stagné entre 2011 et 2013. Il y a désormais des signes encourageants que le cycle a redémarré », notent les stratégistes de la banque américaine dans une note datée du 7 avril (graphique).
Source: Citi.
Les analystes tendent à être trop optimistes lorsqu’ils prévoient les résultats des sociétés cotées. Situation qui se répète encore cette année, selon Citi, avec une prévision de croissance des résultats de 10% dans le monde – alors que l’analyse « top-down » de la banque pointe plutôt vers une progression de l’ordre de 9% - ce qui ouvre la porte à une poursuite du mouvement de révisions en baisse des prévisions de bénéfices.
Source: Citi.
Dans ce contexte, le mouvement de revalorisation des actions a globalement bien progressé. Mais si le potentiel de hausse semble aujourd’hui moins important, après la surperformance des 5 dernières années, la valorisation des actions n’est pas excessive.
« Après avoir atteint un plus bas de 12x en 2011, au pire de la crise de la zone euro, le P/E glissant au niveau mondial est remonté vers 17x. Avec des bénéfices stables, l’expansion des multiples a été représenté l’essentiel des performances des actions depuis lors », écrivent les stratégistes de Citi.
En termes absolus, les actions ne sont plus bon marché. Mais en termes relatifs, elles sont encore attrayantes par rapport aux obligations.
Cette situation favorable aux actions devrait perdurer tant que les banques centrales conduiront des politiques accommodantes (Citi ne voit pas de hausse des taux aux Etats-Unis avant mi-2015). La banque prévoit que le rendement du 10 ans américain atteindra 3,45% fin 2014, tandis que le Bund offrira un rendement de 1,85% à 10 ans d’ici la fin de l’année. La banque estime par ailleurs que le taux de change euro-dollar atteindra 1,40 (contre 1,37 actuellement).
Sur le front du crédit, ses stratégistes se montrent prudents, en particulier au regard du redémarrage du cycle de l’endettement pour financer des opérations de croissance externe. La banque s’inquiète que « la quête de rendement des investisseurs comprime les spreads tout en ignorant des fondamentaux qui se détériorent ». « Cela est susceptible de continuer et pourrait provoquer une crise de liquidités », ajoute la banque.