Les rumeurs d'une offre de rachat de General Electric sur Alstom ont conduit les deux groupes à refuser de faire tout commentaire. Nous pensons toutefois qu'un rapprochement des deux groupes est une opération "gagnant-gagnant" pour les deux parties.
Elle permettrait notamment à GE de bâtir une franchise dans le domaine industriel tout en réduisant son exposition à sa division financière, GE Capital.
La transaction, si elle se confirmait, n'aurait pas d'impact sur notre appréciation de l'avantage concurrentiel de General electric, et serait relutive pour les actionnaires des deux entreprises.
Notre juste valeur estimée d'Alstom est de 29 euros par action, soit une valeur d'entreprise de 13 milliards d'euros et une valeur des fonds propres de 8 milliards d'euros.
Notre valorisation repose sur l'hypothèse d'une croissance du chiffre d'affaires légèrement inférieure à 2% par an au cours des cinq prochaines années, avec une marge opérationnelle en repli de 50 points de base sur cette période de temps.
Ces hypothèses sont conservatrices, mais reflète la situation difficile des marchés d'Alstom dans la transmission (19% des ventes 2013) et la génération thermique (45% des ventes).
Au regard de l'histoire de GE qui est souvent en mesure d'attacher des services à forte marge à la vente d'équipement, alors qu'Alstom semble moins performant à ce niveau, nous pensons qu'il existe une opportunité significative d'améliorer les marges d'Alstom dans notre modèle.
Alstom est noté 4 étoiles par Morningstar, sans avantage concurrentiel ("no moat").
NOTA
A la demande de l'Autorité des marchés financiers, la cotation des titres Alstom a été suspendue vendredi à la Bourse de Paris.
Selon l'agence Reuters, Alstom négocierait la cession de son pôle Energie avec l'américain. Selon des sources au fait des discussions, Reuters précise que ce serait le français qui aurait approché General Electric.