« Dans moins de 12 mois, le marché haussier des actions sera le troisième le plus long jamais observé. Peu d’éléments dans notre enquête du mois de mai suggère que le marché haussier est sur le point de s’arrêter », observe Michael Hartnett, stratégiste en chef de Bank of America Merrill Lynch.
D’un côté, les investisseurs sont toujours optimistes sur la poursuite de la reprise de l’économie mondiale, 76% des sondés pendant que la croissance va s’améliorer dans les mois à venir. Les seules vraies incertitudes portent sur la situation de la Chine, où un nombre croissant de sondés s’inquiète d’un ralentissement plus fort qu’anticipé par le consensus.
De l’autre côté, la majorité des investisseurs interrogés reconnaît être sous-exposée au risque au regard de l’environnement actuel, tandis que le niveau de cash dans les portefeuilles atteint des proportions historiquement élevées (ce qui constitue un signal d’achat pour la banque américaine).
Les actions européennes ont toujours le vent en poupe, tout comme certains actifs risqués tels que les obligations souveraines de la périphérie de la zone euro ou le haut rendement américain – deux classes d’actifs qui sont sans doute trop « populaires » ou trop jouées par une majorité d’intervenants, selon les sondés.
Les actifs émergents continuent eux d’être moins sous-pondérés dans les allocations.
En termes d’allocation sectoriel, le sondage de BofAML indique une nette repondération de secteurs comme les utilities ou l’énergie au détriment des banques ou de la technologie.
Enfin, la demande des investisseurs à l’égard des entreprises est toujours que ces dernières augmentent sensiblement leur effort d’investissement – un thème qui transpire jusqu’au niveau macro-économique, puisque certains économistes s’inquiètent de l’absence de redémarrage des investissements et de la faiblesse de la productivité du travail qui y est associée.