Au regard des récents événements autour d’Alstom, les résultats du second semestre ont été plutôt plaisants, et ont démontré la solidité de l’activité sous-jacente. La société a réalisé une croissance organique de 2% durant le trimestre, même si les commandes ont continué de reculer, avec une baisse de 6% sur un an. Le résultat opérationnel s’est contracté de 3% sur un an.
Contrairement à ce qu’anticipait la société plus tôt cette année, Alstom a dégagé un flux de trésorerie disponible positif au cours du second semestre de l’exercice.
L’offre de General Electric pour la division Energie d’Alstom est devenu l’événement le plus important dans l’histoire récente du groupe, même si le groupe d’ingénierie français a indiqué qu’il était à l‘écoute d’offres concurrentes non sollicitées de sa part, sachant qu’il ne solliciterait pas de contre-offre.
L’annonce récente du rachat des activités énergétiques de Rolls-Royce par Siemens, nous pensons que la possibilité d’une contre-offre de la part du conglomérat allemand est faible. En outre, comme nous l’avons observé auparavant, GE est l’une des rares sociétés en mesure de provoquer une expansion des marges du fait de sa présence globale et ses capacités en matière de services associés à la vente de turbines, et dont Alstom pourrait tirer parti.
Reste toutefois la question du rôle du gouvernement français, qui s’est immiscé dans les discussions entre les deux parties, ce qui pourrait rallonger la durée des discussions entre les parties.