Source: JPMorgan, Henderson Group
Une opportunité pour le long terme
« Il y a deux marchés développés où nous pensons qu’il y a un vrai potentiel de création de valeur pour les investisseurs sur le long terme : l’Europe et le Japon. La zone euro donne accès à des entreprises internationales de même calibre qu’aux Etats-Unis et qui de surcroît présentent une valorisation plus attrayante. De ce fait, nous pensons que les actions de la zone euro représentent une très bonne opportunité », affirme Nick Sheridan, gérant du fonds Henderson Horizon Euroland Fund, adepte de la gestion value.
Sheridan, qui a repris la gestion du fonds en novembre 2011 et surperforme son indice de référence depuis cette date, s’intéresse aux sociétés de la zone euro qui se traitent avec une décote significative par rapport à leur valeur intrinsèque, ou « marge de sûreté ». Le gérant s’inscrit dans la lignée des gérants value à la suite de Benjamin Graham, « père » de la gestion value.
Analyse approfondie du bilan
S’il opère un filtrage permanent des sociétés cotées en Bourse à partir de ratios boursiers communs, Nick Sheridan estime avoir un process qui le différencie des autres gérants value, en cherchant à analyser de manière approfondie le bilan des sociétés.
Cette analyse vise à détecter comment les entreprises créent de la valeur et surtout si elles utilisent à bon escient le capital que leur confient les actionnaires. Ainsi certaines sociétés disposent d’actifs de grande qualité qui assurent une bonne source de protection pour les investisseurs.
L’exemple le plus parlant selon le gérant est Christian Dior. La société est à la fois propriétaire de Christian Dior Couture, une activité qui réalise un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’euros, mais elle détient aussi 40,9% du capital de LVMH, le leader mondial du luxe, ainsi qu’un portefeuille d’actifs immobiliers. Au total, la société se traite avec une décote de 20% sur sa valeur d’actif et offre une marge de sûreté pour ses actionnaires.
Au-delà de l’analyse du bilan, le process passe en revue la capacité bénéficiaire de l’entreprise, sa capacité à verser des dividendes et sa capacité à créer de la croissance de manière rentable.
Portefeuille concentré
Compte tenu de l’évolution récente des marchés, les six premières lignes du fonds (Deutsche Post, Reed Elsevier, ACS, Total, Vinci, Continental) représentent chacune environ 5% du portefeuille, une situation qualifiée « d’inhabituelle » par le gérant.
Le process conduit le gérant à détenir entre 40 et 50 sociétés dans le fonds, ce nombre tendant à être en bas de fourchette lorsqu’il estime que les actions sont faiblement valorisées.
Pour aller plus loin
La retranscription d'une conférence téléphonique détaillant le process de gestion du fonds est disponible sur le site d'Henderson Group.