Atos a les yeux rivés sur l’Europe, où il cherche à gagner en taille critique. Et pour parvenir à s’imposer face à ses rivaux, IBM, Accenture ou Capgemini, le groupe de Thierry Breton jette son dévolu sur des acteurs… français.
Le groupe de services informatiques a annoncé lundi une offre publique d’achat de 620 millions d’euros sur le français Bull. L’offre est financée en numéraire et vise à prendre pied sur les segments présentés comme porteurs du « big data » et du « cloud computing ».
Elle doit avoir un impact relutif sur le bénéfice par action dès la première année après l’acquisition, indique le groupe de services informatiques dans un communiqué de presse. Atos estime à 80 millions d’euros en 24 mois les synergies issues de la fusion des deux groupes.
"A nous deux, nous allons être d'assez loin le premier acteur européen en matière de cloud. C'est important parce que les positions sont à prendre aujourd'hui", a déclaré lundi lors d'une conférence de presse le PDG d'Atos Thierry Breton, selon des propos rapportés par l'agence Reuters.
L’ensemble Atos-Bull réaliserait 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires et estime qu’il deviendrait un concurrent sérieux pour des acteurs très en avance dans le « cloud », comme Amazon ou Microsoft.
Dans le même temps, le groupe laisse la porte ouverte à Steria, qui doit se rapprocher de Sopra Group dans le cadre d’un projet de « fusion entre égaux ». Le groupe laisse à la SSII jusqu'au 27 juin pour répondre à sa proposition de rachat.
L'opération de rachat de Bull intervient moins de 3 mois après l’annonce de l’introduction en Bourse de Worldline, l’activité de gestion des transactions de paiement d’Atos. L’opération devrait lui rapporter environ 500 millions d’euros selon des rapports de presse.
Pour aller plus loin