Les responsables de l’allocation d’actifs chez Société Générale continuent de privilégier les actifs risqués dans leur portefeuille modèle, tout en arbitrant les actions japonaises au profit des actions émergentes. La banque poursuit un mouvement de repondération des actions émergentes qu’elle avait démarré au cours du premier trimestre 2014.
La banque recommande désormais d’adopter une position neutre sur les actions émergentes, au motif que ces dernières profiteront de la poursuite de la reprise économique aux Etats-Unis et en Europe.
« Nous avons un fort biais en faveur des actions chinoises (sur un horizon de plusieurs années), où les valorisations sont attrayantes et le positionnement très prudent, alors qu’elles devraient profiter d’un possible assouplissement de la politique monétaire de la Banque Populaire de Chine », écrivent les stratégistes de SocGen dans une étude publiée le 11 juin.
La banque est en revanche plus prudente sur les obligations américaines. L’accélération de la croissance et la progression des salaires devraient pousser la Fed à resserrer sa politique monétaire, ce que le marché va anticiper. Ce mouvement de remontée des taux pénalisera tant les obligations souveraines que le crédit et les actions américains.
De même une remontée du dollar attendue par SocGen sera un signal négatif pour les matières premières, en particulier pour l’or, sur lequel la banque prévoit une baisse du cours depuis plusieurs trimestres maintenant.
En Europe, SocGen privilégie les actions de la zone euro, en particulier les actions françaises et italiennes, plutôt que les actions « non-eurozone ». « Nous apprécions en particulier le momentum à travers les réformes structurelles. (…) La BCE ayant annoncé des actions fortes pour une politique plus accommodante, nous continuons de privilégier les actions des marchés périphériques », expliquent ses stratégistes.
Leur position est en revanche prudente sur le Bund, suite à la nouvelle baisse du rendement du Bund depuis le début de l’année – baisse qui s’explique par le recul des anticipations d’inflation en zone euro. Mais « comme l’action de la BCE pourrait faire remonter ces anticipations, le Bund pourrait souffrir », note SocGen.