John Paulson, patron du hedge fund Paulson & Co., a estimé vendredi que le cycle des fusions-acquisitions repartait sur des bases solides et que les primes payées par les acquéreurs avaient tendance à augmenter.
Au 12 juin, les opérations de fusions-acquisitions ont totalisé 1.509 milliards de dollars dans le monde, en hausse de 68% sur un an, selon les données de ThomsonReuters.
Les entreprises profitent d’un faible coût de financement, disposent d’importantes liquidités dans leur bilan et les primes offertes tendent à être conséquentes, a-t-il expliqué au cours d’un déjeuner avec des investisseurs à Paris.
A cela s’ajoute le fait que de nombreuses entreprises américaines cherchent à optimiser fiscalement l’utilisation de leur trésorerie, ce qui explique selon Paulson la multiplication récente d’offres sur des entreprises en Europe – cas de General Electric sur Alstom, d’AbbVie sur Shire ou l’offre de Medtronic sur Covidien.
Paulson & Co gère 22 milliards de dollars dont 8 milliards dans une stratégie d’arbitrage de fusions-acquisitions. Cette stratégie vise à profiter des écarts de prix lors d’opérations de rapprochement entre sociétés cotées, que ces opérations soient ou non hostiles. Depuis 1996, cette stratégie a produit un rendement cumulé de 681% pour le fonds Paulson International Ltd.