Dans un « point de vue sur la consolidation du marché des télécoms en France », Orange estime mercredi que « les conditions que le Groupe avait fixées ne sont pas réunies aujourd’hui pour y donner suite ». En bref, l’opérateur historique ne souhaite pas faire avancer plus avant les discussions exploratoires sur un éventuel rapprochement avec Bouygues Télécoms.
L’annonce provoque une baisse des cours des principaux opérateurs de télécommunications cotés à la Bourse de Paris.
Selon l’agence Reuters, Orange renonce à se rapprocher de Bouygues Télécoms au motif du prix exigé par la maison-mère de ce dernier – de l’ordre de 8 milliards d’euros – considéré par l’opérateur historique comme excessif.
Pour certains analystes, cette situation replonge le secteur dans une situation d’attente pour quelques temps.
Goldman Sachs estime dans une note datée du 2 juillet que si l’annonce du jour « réduit la probabilité d’une consolidation à court terme, nous continuons qu’il y a de fortes chances pour une consolidation du marché français sur le moyen terme. »
Stéphane Beyazian chez Raymond James Euro Equities, rappelle qu'il y avait deux scénarios à l'étude: le rachat de 100% de Bouygues Télécoms par Iliad ou un rachat par Orange puis la revente de certains actifs à Iliad. « Nous comprenons que les discussions entre Orange et Iliad, en particulier, n'ont pas été couronnées de succès. »
L'analyste estime néanmoins, comme son confrère, que les deux principaux protagonistes d'une consolidation - Iliad et Bouygues - pourraient être tentés de jouer la montre.
Une consolidation reste en effet un scénario hautement souhaitable pour l'ensemble des acteurs, au regard de la baisse de rentabilité subie depuis l'irruption de Free sur le marché de la téléphonie mobile.