Citi maintient sa recommandation positive en faveur des actions, estimant que les niveaux de valorisation ne sont pas aberrants au regard des fondamentaux, et dans l’anticipation d’une croissance des profits des entreprises cette année et l’an prochain.
L’indice MSCI AC World est revenu à son plus haut de 2007… en grande partie grâce aux actions américaines, qui se situent 27% au-dessus de leur précédent pic.
Pour les stratégistes de Citi, cela n’a rien d’aberrant. « Le rebond des actions est soutenu par les fondamentaux. Le PIB réel mondial est 8% au-dessus de son précédent pic. Les bénéfices par action mondiaux se situent seulement 2% en-dessous de leur précédent record », observent-ils dans une note datée du 17 juillet.
Les actions ont également bénéficié d’un large mouvement de revalorisation, déjà décrit ici, avec un multiple de valorisation de 17,4x contre 16,7x en 2007. Le rebond des multiples a été particulièrement important aux Etats-Unis, Europe et dans le secteur de la santé. Les marchés émergents, le Japon, les technologies de l’information et les télécommunications ont subi la plus forte dévalorisation par rapport au précédent pic, avec un retard de 30%-40%, précise Citi.
« La différence la plus marquante entre les deux périodes est le niveau des taux d’intérêt. Les rendements obligataires sur tous les marchés importants sont bien plus bas. Cela constitue un important soutien pour les actions mondiales », ajoute la banque – qui visiblement ne s’inquiète pas trop d’une possible remontée des taux d’intérêt à moyen-long terme.
En outre, des indicateurs d’exubérance sur les marchés – les introductions en Bourse et les fusions-acquisitions – donnent eux aussi des signaux contradictoires. Les « IPO » sont à un plus haut, tandis que les opérations de fusions-acquisitions se situent 32% en-deçà des niveaux de 2007.
L’argument final de Citi est que la croissance des profits soutiendra les Bourses mondiales. Cet argument est dans le marché depuis la fin de l’année dernière et il ne s’est pas vraiment concrétisé dans certaines régions, en particulier en Europe.
C’est d’ailleurs le rejet de cet argument qui conduit d’autres stratégistes, ainsi que Morningstar, à avoir une vue plus prudente sur les actions.