STMicroelectronics est redevenu profitable au cours du deuxième trimestre 2014, affichant un résultat net 38 de millions de dollars, soit 4 cents par action, en ligne avec les attentes du marché.
Ce retour dans le vert s'explique notamment par l'amélioration sensible des marges et la maîtrise des charges d'exploitation.
Le taux de marge brute est passé de 32,9% à 34% en un an, et la réduction des charges d'exploitation a permis au groupe de dégager un profit opérationnel de 98 millions de dollars au cours du trimestre, contre une perte de 107 millions de dollars un an plus tôt.
Le fabricant franco-italien de semi-conducteurs a réalisé un chiffre d'affaires de 1,86 milliard de dollars au cours du trimestre, contre 2,05 milliards un an plus tôt, lequel intégrait la contribution de ST-Ericsson, coentreprise déconsolidée depuis le 1er septembre 2013.
Pour le troisième trimestre le groupe sur un chiffre d'affaires en croissnce de 3% environ par rapport au deuxième trimestre, et sur un taux de marge brute de 34,4% environ, contre 34% au deuxième trimestre.
Cette amélioration attendue de la marge brute - la différence entre le chiffre d'affaires et le coût de fabrication des produits vendus - s'explique par le mix d'activité entre produits analogiques et numériques.
Ce que disent les brokers
Pour Natixis Securities, "la publication de STM fait ressortir un chiffre d'affaires un peu 'light', mais une amélioration de la marge brute", laquelle est "la clef pour atteindre l'objectif d'une marge opérationnelle de 10% au troisième trimestre 2015."
UBS juge ce trimestre "décent" même s'il "manque d'inspiration", en partie du fait d'une déception sur l'activité analogique et MEMS de STMicro. Le groupe a publié des résultats inférieurs aux attentes de la banque, qui s'attend à une révision en baisse des prévisions des analystes entre 0% et 3%.
Les analystes de Bank of America Merrill Lynch sont également sceptiques, même s'ils saluent l'amélioration de la marge brute. Le résultat opérationnel publié par le groupe a bénéficié des subventions du programme Nano 2017 - retraité de cet impact, il est inférieur aux attentes.
De même, la banque américaine est déçue par la croissance prévue au troisième trimestre, alors que la prévision de marge brute est en ligne avec les attentes. Elle se montre toujours prudente quant à la capacité du groupe à atteindre son objectif de marge en 2015.