Michelin a annoncé mardi une augmentation de 23% de son résultat net semestriel, grâce aux efforts de maîtrise des coûts dans un environnement de marché et de changes toujours difficile.
Le groupe a réitéré ses objectifs financiers pour 2014: croissance des volumes de 3%, amélioration du résultat opérationnel hors éléments non récurrents et effets des devises, rentabilité du capital supérieur à 11% et cash flow libre supérieur à 500 millions d'euros.
Le chiffre d'affaires s'est contracté à 9,67 milliards d'euros par rapport aux 10,16 milliards d'euros du premier semestre 2013, en raison d'un effet de changes défavorable de 457 millions d'euros.
Le résultat opérationnel hors éléments non récurrents atteint 1,16 milliard d'euros, soit 12% des ventes contre 11,3% un an plus tôt. L'impact négatif des changes atteint 173 millions d'euros, auquel s'ajoute un effet prix défavorable (-169 millions d'euros), mais ils ont été contrebalancés par la baisse du coût des matières premières (+351 millions), les gains de compétitivité (+127 millions) et l'augmentation des volumes (+68 millions).
Si les marges de pneus de spécialité ont reculé de 23,2% à 21,8%, celles des branches Tourisme camionnette et distribution et Poids lourds ont augmenté, passant respectivement de 10,3% à 11,4% et de 6,5% à 7,7%.
"Au second semestre, la demande mondiale de pneumatiques Tourisme camionnette et Poids lourd devrait rester porteuse dans les pays matures et en Chine. En revanche, les autres nouveaux marchés affichent un ralentissement, en particulier en première monte", explique Michelin dans un communiqué de presse.
Malgré cette progression des marges et la progression des résultats, le cash flow libre a été négatif à hauteur de 243 millions d'euros, ce que le groupe explique par "la saisonnalité" de son activité et par un budget d'investissement de 703 millions d'euros.
Ce que disent les brokers
Natixis Securities estime que le marché devrait être rassuré par cette publication, qui va "dans la bonne direction" selon le courtier.
"Cette publication ressort rassurante sur les principaux points d’inquiétude du marché, à savoir les volumes, l’environnement prix ou encore les pneus de spécialité", écrit Natixis. "Alors que le groupe a confirmé l’ensemble de ses guidances annuelles, nous n’anticipons pas de révisions majeures du consensus suite à cette publication", ajoute-t-il dans une note aux investisseurs.
Oddo Securities à l'inverse pense que les objectifs pour 2014 sont "ambitieux, à la fois sur le front des voluems et du différentiel prix/coûts matières". Ce dernier "devrait logiquement se dégrader au second semestre", du fait du "ralentissement de la baisse du coût des consommations" et de nouvelles baisses de prix au 1er juillet.