Orange a réitéré mardi son objectif d'un excédent brut d'exploitation retraité entre 12 et 12,5 milliards d'euros en 2014, soit un taux de marge brute stable par rapport à l'an dernier, malgré des résultats trimestriels en repli.
L'opérateur a également confirmé le versement d'un dividende de 0,60 euro par action au titre de l'exercice, avec paiement d'un acompte de 20 centimes le 9 décembre.
Le chiffre d'affaires a diminué de 5,2% au cours du deuxième trimestre à 9,79 milliards d'euros, toutes les divisions subissant une perte d'activité, en particulier en Espagne (-8,6%) et dans le reste du monde (-7,5%).
L'EBITDA du trimestre ressort à 3,12 milliards d'euros, en repli de 5,2% également, soit une marge stable à 31,9%.
Au cours du semestre, les ventes d'Orange ont baissé de 4,9% à 19,59 milliards d'euros, tandis que l'EBITDA retraité a diminué de 4,3% à 6,14 milliards d'euros. La marge du groupe s'est donc stabilisée à 31,3% sur un an.
"La réduction des coûts d’exploitation est particulièrement significative (511 millions d’euros sur le semestre), et permet de compenser 70% de la baisse du chiffre d’affaires (-733 millions d’euros)", explique le groupe dans un communiqué.
Sur le marché français, les ventes du groupe ont continué de pâtir de la baisse des prix et de la refonte de l'offre de services. L'augmentation du nombre d'abonnés (+146.000) a donc été insuffisante face à la force des baisses de tarifs imposées au marché depuis l'arrivée de Free Mobile en janvier 2012.
L'opérateur de télécommunications, après avoir envisagé de participer à la consolidation du marché français des télécoms en se rapprochant de Bouygues Télécoms, a préféré attendre.
Orange a poursuivi ses efforts d'investissement, dépensant 1,29 milliard d'euros en France (13,4% des ventes) et 2,50 milliards d'euros à l'échelle du groupe, avec des investissements dans la 4G et la fibre optique.
En France, le groupe revendique 3,028 millions de foyers raccordables à la fibre optique, un chiffre en hausse de 43% sur un an.
Ce que disent les brokers
Dans une note Société Générale salue "dans l'ensemble, de bonnes tendances au niveau de l'EBITDA", même si les résultats publiés sont en ligne avec les attentes de la banque et du consensus.
De son côté, Goldman Sachs observe que la marge d'EBITDA s'est stabilisée pour le deuxième trimestre consécutif. "Ces résultats mettent en évidence la pression concurrentiel sur le marché français, mais le management a été en mesure de réduire les coûts indirects", écrivent les analystes de la banque dans une note aux investisseurs.
Oddo Securitiessalue "des indicateurs opérationnels (...) encourageants: 1/ bonne conquête en France au T2 y compris dans le fixe malgré l’agressivité de Bouygues Telecom (+35k net adds), 2/ pas d’inflexion défavorable sur l’Arpu France, 3/ baisse des coûts sensible (-511M€ au S1), notamment dans les coûts indirects (guidance de baisse 2014 relevée à plus de 300 M€) et les coûts directs vertueux (coûts commerciaux)."
Le courtier estime toutefois que compte tenu d'une base de comparaison plus difficile, les résultats du second semestre pourraient être moins favorables.