Atos a réitéré ses objectifs annuels, malgré les difficultés de sa branche Infogérance et des résultats semestriels en berne.
Le résultat net du groupe de services informatiques a chuté de 35% à 76 millions d'euros, conséquence d'un recul de 2,2% du chiffre d'affaires services informatiques.
La marge opérationnelle du groupe ressort à 274,6 millions d'euros contre 279 millions d'euros un an plus tôt, soit un repli de 1,6% contre une baisse de 2,7% du chiffre d'affaires à 4,18 milliards d'euros.
Le repli des marges a été particulièrement fort dans la branche Infogérance, qui dégage un résultat de 136 millions d'euros (-18%), pour un chiffre d'affaires en baisse de 2,3% à 2,14 milliards d'euros.
Dans un communiqué, Atos explique cette contre-performance par plusieurs éléments: "Tout d’abord, la performance de la France a fait face à des dépassements ponctuels de coûts de transitions conjugués à un manque de chiffre d’affaires; puis, en raison d’un effet de base lié aux avenants aux régimes de retraite signés au premier semestre 2013 ; enfin, le Groupe a choisi d’accroître ses investissements en développement pour améliorer sa plateforme Cloud Canopy."
La division Conseil & Intégration de systèmes améliore sa marge opérationnelle de 31% à 100,5 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 1,50 milliard d'euros.
A noter la progression de la marge opérationnelle de Worldline, récemment introduite en Bourse, qui dégage 80 milllions de marge (+3,2%) pour des ventes en hausse de 0,2% à 535 millions d'euros.
Ce que disent les brokers
Natixis Securities juge "décevantes" les ventes semestrielles de la société, mais se rassure avec le ratio commandes sur facturations (book to bill) qui ressort "dans le haut de fourchette de la guidance, ce qui crédibilise un retour de la croissance au second semestre".
Brian Garnier attend une réaction positive du cours de Bourse à cette publication, en particulier au niveau élevé du ratio book-to-bill.
Kepler estime que les résultats ont été "faibles, mais le cours n'a pas bien performé depuis le début de l'année. Les investisseurs devraient focaliser leur attention sur les prises de commandes et sur un second semestre mieux orienté".