Gameloft connaît la même mésaventure qu'Ubisoft il y a quelques mois. Les deux éditeurs de jeux contrôlés par la famille Guillemot ont été l'un et l'autre sanctionné par les investisseurs après la révision en baisse de leur objectif de chiffre d'affaires, suite au retard du lancement de nouveaux jeux.
Le spécialiste des jeux sur mobile a publié lundi soir un chiffre d'affaires semestriel ressorti inférieur aux attentes et a annoncé de nouveaux objectifs financiers pour 2014.
La société table sur 245 millions d'euros de facturations cette année, contre 230 millions d'euros en 2013. Les analystes tablaient cette année sur 265 millions d'euros de chiffre d'affaires, selon le consensus IBES.
Vers 16h50, l'action chtait de 15% à la Bourse de Paris, donnant une capitalisation boursière de 413 millions d'euros à la société.
"Cet avertissement et les reports répétés soulèvent des questions sur le processus de production du groupe et sont négatifs pour la perception" du titre, écrit Exane BNP Paribas dans une note aux investisseurs.
"Mais la question clé tient à la capacité de Gameloft à progresser sur le front de la monétisation du 'Freemium'", ajoute le courtier.
Kepler souligne "une déception majeure", alors que les investisseurs anticipaient plutôt un rattrapage de l'activité. "Alors que l'objectif de ventes a été réduit de 20 millions d'euros par rapport au consensus, la base de coûts opérationnels devrait se situer en ligne avec les attentes du marché à 230 millions d'euros, ce qui signifie que la décélération de l'activité va impacter directement le bénéfice de la société", ajoute le courtier.
Oddo Securities s'alarme également du "ralentissement inattendu de la croissance au deuxième trimestre". Le courtier indique avoir divisé par deux ses prévisions de résultats pour la société. "Nous sommes prudents sur la valeur, sanctionnant ce mauvais flux de nouvelles du premier semestre et les incertitudes sur les performances des prochains jeux dans un environnement ultra concurrentiel", ajoute-t-il.