Juillet a profité aux actions émergentes

La classe d’actif affiche l’une des meilleures performances boursières depuis le début de l’année, avec un gain de 6%.

Jocelyn Jovène 04.08.2014
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En juillet, les investisseurs ont privilégié les actions émergentes et japonaises, et ont délaissé les matières premières et les actions américaines et européennes (françaises notamment).

Source: Factset, Morningstar.

L’indice Nikkei 225 a repris 3% au cours du mois, et signe son troisième mois consécutif de hausse. Après la vive correction des quatre premiers mois de l’année, l’indice japonais affiche toujours un repli de 4,1% sur l’année, mais le rebond semble bien enclenché.

Il en va de même pour les actions émergentes, qui reprennent 2,5% en juillet et portent leur gain annuel à 5,8%. La classe d’actifs bat désormais le MSCI World (+3,4% depuis le début de l’année), le S&P 500 (+4,5%) et le Stoxx Europe 600 (+2,4%).

« L’Europe n’est plus la zone la plus décotée. Les marchés émergents et le Japon le sont. En outre, lorsque l’on ajuste des différences de poids dans les indices, nous trouvons que l’Italie et l’Espagne sont en fait plus cher qu’initialement envisagé », notent les stratégistes d’Exane BNP Paribas dans une note datée du 4 août.

Les rendements obligataires se sont légèrement redressés sur la partie courte et longue de la courbe, avec des hausses de respectivement 7 et 3 points de base pour le 2 ans et le 10 ans américain. Le 10 ans affichait un rendement de 2,56% au 31 juillet, contre 2,97% au 31 décembre 2013.

Les matières premières, qui affichaient encore de bonnes performances annuelles le mois dernier, ont brutalement rechuté: le cours du baril de brut a plongé de 6,8% sur le mois, tandis que l’indice Reuters CRB Index a baissé de 4,5% (il gagne encore 5,1% sur l’année).

Le fait le plus marquant du mois de juillet concerne la remontée brutale des indices de volatilité : +47% pour le VIX (Etats-Unis) et +25% pour le VSTOXX (qui suit les options échangées sur l’indice Euro Stoxx 50), mais ce rebond se fait à partir de niveaux historiquement bas.

« Les événements géopolitiques s’ajoutent à la liste des sujets d’ordre plus fondamental des investisseurs (« tapering », un manque chronique d’opportunités d’investissement, faiblesse de l’inflation, croissance des profits peu dynamique…) lesquels ont été largement ignorés par les investisseurs en quête éperdue de rendement », observent les équipes de recherche quantitative de la Société Générale.

« Cette complaisance des investisseurs, encouragée par une faible volatilité, la hausse du cours des actions et des rendements obligataires extrêmement bas, est de plus en plus testée », ajoutent-ils dans une note datée du 1er août.

 

 

 

 

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A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.