La baisse de l’euro n’aura pas forcément les conséquences que l’on croit – Barclays

La confiance des consommateurs et des entrepreneurs joue un rôle plus important que la devise pour l’évolution des marchés actions européens, estime Barclays.

Jocelyn Jovène 17.09.2014
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La baisse de l’euro est considérée par de nombreux investisseurs comme un moteur important de surperformance pour les actions européennes. Cela est sans doute vrai, mais ce n’est pas le facteur le plus important, selon les stratégistes de Barclays.

Dans une étude publiée ce mercredi, ils analysent le comportement de deux paniers d’actions : un panier de valeurs « domestiques » (pour lesquelles l’Europe représente plus de 60% des ventes) et un panier de valeurs exportatrices (pour lesquelles l’Europe compte pour moins de 40% de l’activité).

Le premier panier comporte des sociétés comme Accor, Atos, Carrefour, Enagas, KPN, Ryanair, Eurotunnel, Air France-KLM, Colruyt, Bilfinger, EDF, Rhoen-Klinikum ou Zardoya Otis.

Le second panier est constitué de valeurs comme Adidas, Fiat, Essilor, LVMH, Mapfre, Sanofi, Technip, Bayer, Anheuser-Busch Inbev, Sodexo, Reed Elsevier, Unilever, Solvay, STMicroelectronics, Lafarge ou Grifols.

Depuis le discours de Mario Draghi à l’été 2012, les valeurs domestiques ont performer en ligne avec les valeurs exportatrices. Mais lorsque la zone euro est sortie de récession l’an dernier, elles ont surperformé. A l’inverse, depuis que les données macro-économiques ont commencé à se détériorer cet été, les valeurs domestiques ont eu tendance à sous-performer.

« Cela indique que le facteur dominant de leur performance relative tient surtout aux données économiques fondamentales plutôt qu’à l’évolution de la devise », note Barclays – une observation somme toute logique.

L’analyse montre en outre que la performance relative des valeurs domestiques par rapport aux exportatrices est davantage corrélée aux indicateurs de confiance du consommateur en zone euro qu’aux variations de l’euro (graphique).

Source: Barclays.

Dans ce contexte, la multiplication des annonces de la BCE, qui a ouvert la porte à une première phase d’assouplissement quantitatif, pourrait contribuer prochainement à un regain de confiance des agents économiques.

« Malgré la faiblesse de la devise, nous pensons que les valeurs domestiques pourraient finir par surperformer si les efforts de reflation de la BCE donnent des résultats », estiment les stratégistes de Barclays.

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Valeurs citées dans l'article

NomValeurVariation (%)Notation Morningstar
Accor SA42,85 EUR0,00Rating
adidas AG213,50 EUR0,00Rating
Air France-KLM7,30 EUR0,00Rating
Air France-KLM1,00 EUR0,00
Anheuser-Busch InBev SA/NV52,32 EUR0,00Rating
Atos SE0,19 EUR0,00
Bayer SA20,00 PEN0,00
Bilfinger SE44,40 EUR0,00
Carrefour14,61 EUR0,00Rating
Enagas SA12,69 EUR0,00
Essilorluxottica232,40 EUR-0,60Rating
Etablissementen Franz Colruyt NV44,10 EUR-0,27
Getlink SE15,35 EUR0,59
Grifols SA10,40 EUR0,00
Koninklijke KPN NV3,60 EUR0,95Rating
LVMH Moet Hennessy Louis Vuitton SE574,90 EUR-0,09Rating
Mapfre SA2,59 EUR0,00
Rhoen Klinikum AG12,70 EUR0,79
Ryanair Holdings PLC18,24 EUR-1,35Rating
Sanofi SA90,87 EUR0,08Rating
Sodexo80,25 EUR-0,43Rating
Solvay SA31,03 EUR0,39
Stellantis NV12,17 EUR-0,31Rating
STMicroelectronics NV23,08 EUR0,54Rating
Unilever PLC4 542,00 GBX0,07Rating

A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.