La baisse de l’euro est considérée par de nombreux investisseurs comme un moteur important de surperformance pour les actions européennes. Cela est sans doute vrai, mais ce n’est pas le facteur le plus important, selon les stratégistes de Barclays.
Dans une étude publiée ce mercredi, ils analysent le comportement de deux paniers d’actions : un panier de valeurs « domestiques » (pour lesquelles l’Europe représente plus de 60% des ventes) et un panier de valeurs exportatrices (pour lesquelles l’Europe compte pour moins de 40% de l’activité).
Le premier panier comporte des sociétés comme Accor, Atos, Carrefour, Enagas, KPN, Ryanair, Eurotunnel, Air France-KLM, Colruyt, Bilfinger, EDF, Rhoen-Klinikum ou Zardoya Otis.
Le second panier est constitué de valeurs comme Adidas, Fiat, Essilor, LVMH, Mapfre, Sanofi, Technip, Bayer, Anheuser-Busch Inbev, Sodexo, Reed Elsevier, Unilever, Solvay, STMicroelectronics, Lafarge ou Grifols.
Depuis le discours de Mario Draghi à l’été 2012, les valeurs domestiques ont performer en ligne avec les valeurs exportatrices. Mais lorsque la zone euro est sortie de récession l’an dernier, elles ont surperformé. A l’inverse, depuis que les données macro-économiques ont commencé à se détériorer cet été, les valeurs domestiques ont eu tendance à sous-performer.
« Cela indique que le facteur dominant de leur performance relative tient surtout aux données économiques fondamentales plutôt qu’à l’évolution de la devise », note Barclays – une observation somme toute logique.
L’analyse montre en outre que la performance relative des valeurs domestiques par rapport aux exportatrices est davantage corrélée aux indicateurs de confiance du consommateur en zone euro qu’aux variations de l’euro (graphique).
Source: Barclays.
Dans ce contexte, la multiplication des annonces de la BCE, qui a ouvert la porte à une première phase d’assouplissement quantitatif, pourrait contribuer prochainement à un regain de confiance des agents économiques.
« Malgré la faiblesse de la devise, nous pensons que les valeurs domestiques pourraient finir par surperformer si les efforts de reflation de la BCE donnent des résultats », estiment les stratégistes de Barclays.