La société de gestion quantitative TOBAM, fondée par Yves Choueifaty, a enregistré une collecte nette de 300 millions de dollars entre le 1er janvier et le 30 juin de cette année et gère actuellement 6,33 milliards de dollars.
Le gain de mandats auprès d’investisseurs institutionnels pourrait accélérer la croissance de la société de gestion, fondée en 2006.
« Le montant des actifs sous gestion avec lequel je serai satisfait se situe à 10 milliards de dollars », a déclaré mardi Yves Choueifaty au cours d’une conférence de presse. « Ce niveau pourrait être atteint au cours du premier trimestre 2015 », a-t-il précisé.
TOBAM fonde son offre sur le concept breveté d’Anti-Benchmark, une approche quantitative de construction de portefeuille qui vise à maximiser la diversification de ce dernier.
En maximisant cette diversification, mesurée par un indicateur propriétaire, TOBAM prétend construire des portefeuilles de titres capables de surperformer les indices traditionnels et de réduire le risque des portefeuilles.
La collecte de la société s’est concentrée sur trois stratégies : un fonds investi dans les actions mondiales (qui gère 2 milliards de dollars), et deux fonds sur les actions émergentes et américaines (1,5 milliard de dollars chacun).
« Nous déroulons la stratégie que nous avions présentée en octobre 2008 : bâtir la légitimité de notre offre en nous focalisant sur les plus gros clients ; utiliser cette légitimité en bâtissant des partenariats stratégiques », et en accélérant le développement à l’international.
Déjà présent aux Etats-Unis avec un bureau à New-York, TOBAM compte capitaliser sur ses partenaires, notamment Amundi, pour alimenter sa croissance sur les marchés internationaux d’Asie et du Moyen-Orient.
Après s’être développé dans l’univers des actions, TOBAM a récemment lancé un produit qui investit l’univers des obligations privées américaines. La société réfléchit à étendre son approche à d’autres classes d’actifs, parmi lesquelles les matières premières.
81% de l’argent géré par TOBAM sont issus de fonds de pension publics et privés, le reste venant de réseaux de distribution et de banques privées. La croissance des encours ne devrait guère faire bouger cette répartition.