Le regain de volatilité sur les marchés financiers se poursuit, l’indice CAC 40 chutant ce mercredi sous la barre symbolique des 4.000 points (3.980 points), la perte sur l’indice Stoxx Europe 600 atteignant 8,7% sur un mois. La correction des marchés financiers mondiaux traduit la prise en compte d’un scénario noir, avec une croissance mondiale molle et surtout une troisième récession en zone euro.
Les responsables d’Amundi Asset Management ne croient pas à un tel scénario et ont considéré mercredi que la volatilité constitue un bon point d’entrée sur les marchés.
« Nous n’envisageons pas de cassure déflationniste. Le mouvement de rattrapage des actifs de la zone euro est toujours intact », a estimé mercredi Pascal Blanqué, responsable des investissements d’Amundi.
Le gestionnaire d’actifs s’attend toutefois à un scénario de croissance durablement faible, de taux d’intérêt bas et d’un mouvement de revalorisation des actifs européens soutenus par l’action de la Banque centrale européenne.
Pour Amundi, l’intervention de la BCE sur le marché des titres adossés à des actifs (ABS), destiné à mieux financer les entreprises de taille petite et moyenne, est une mesure d’importance, tout comme la décision d’augmenter la taille du bilan de 50% à moyen terme.
Autant d’éléments favorables à la « reflation » des actifs à risque, qui seront favorables aux actions, tout comme aux obligations souveraines et privées de la zone euro.
« Les obligations souveraines de la zone rapportent entre 2% et 4%. Ce sont les actifs qui paient le plus » a observé Marie-Anne Allier, responsable de la gestion taux aggregate chez Amundi.
« Les entreprises continuent à détenir du cash. Les AQR devraient permettre de finir le travail de nettoyage des bilans bancaires et réduire les craintes sur l’état du système financier. Les investisseurs peuvent trouver des opportunités dans l’univers du haut rendement européen ou des obligations périphériques de la zone euro », a-t-elle déclaré.
La baisse de l’euro devrait de son côté jouer un rôle moteur pour les croissances bénéficiaires, offrant un soutien aux actions européennes. « Une baisse de 10% de l’euro face au dollar se traduit par une hausse de 10% des résultats des entreprises », a rappelé Romain Boscher, responsable de la gestion actions d’Amundi.