L’annonce d’un accord à l’amiable avec les autorités de plusieurs pays au sujet de la manipulation du cours des devises par des traders n’est qu’une demie-bonne nouvelle pour les six banques concernées.
La charge de 4,3 milliards de dollars est en ligne avec les attentes, même bien en-deçà de nos pires craintes, et l’accord attenant devrait réduire l’incertitude pour les investisseurs. Dans un accord coordonné avec la FCA (Royaume-Uni), la CFTA (Etats-Unis) et la Finma (Suisse), les amendes payés par Royal Bank of Scotland, HSBC, Citi, JPMorgan et UBS se sont chacune situées entre 618 et 799 millions de dollars.
UBS a payé la plus grosse amende à l’ensemble des régulateurs (799 millions de dollars) et Citi a réglé la plus grosse amende individuelle (358 millions de dollars). Plus tard, le 12 novembre, l’US Office of the Comptroller of the Currency a annoncé des amendes de 950 millions de dollars pour Citi, JPMorgan et Bank of America.
D’autres banques, incluant Barclays, Deutsche Bank, Credit Suisse et Standard Chartered font toujours l’objet d’enquêtes pour des accusations similaires. Nous pensons à ce stade maintenir nos estimations de juste valeur ainsi que d’avantage concurrentiel des banques mentionnées.
Nous estimons que ces accords illustrent la complexité de gérer et de contrôler des organisations financières d’une telle taille. En conséquence, il y a de fortes chances que les coûts réglementaires seront durablement plus élevés que ce qu’ils étaient avant la crise financière.
Nous avons été déçus d’observer que des comportements illégaux se sont poursuivis jusqu’en octobre 2013, plusieurs mois après que les enquêtes aient débuté. En outre, de tels comportements se sont poursuivis pendant six ans malgré la multiplication des révélations faites par d’ex-employés et malgré les plaines des clients.
Compte tenu des mécanismes de rémunération des grandes banques, et en particulier des banques d’affaires, il sera difficile pour les banques d’éliminer ce genre de comportements inappropriés.